Tunisie: Des bouquins pour finir l'été

10 Août 2023

Polar, historique, romance, poétique, romantique, psychologique ou essai... tout est bon à lire chez soi ou à la plage. Il n'y a pas de moment ni de saison pour déguster un bon bouquin. Voici une courte sélection d'ouvrages à découvrir..

«Rêves d'hiver au petit matin, Les Printemps Arabes vus par 50 écrivains et dessinateurs», ce sont des textes inédits et dessins recueillis par Bernard Magnier à l'occasion des manifestations organisées au théâtre du TARMAC à Paris, début 2012, autour des «printemps arabes». Tunisiens, Marocains, Algériens, Égyptien, Français, Espagnole ou Belge, Libanais, Mauritanien, Haïtiens, Cubains ou Argentine de Paris, Roumains ou Bosnien, Mauricienne, Comorien ou Malgaches, Algérien d'Italie, Libyen d'Amsterdam, Haïtien de Montréal, Togolais de Paris, Ivoirienne de Johannesburg, Tchadien de Genève ou de Mexico...

50 écrivains et dessinateurs, citoyens du monde et comptables de ses saisons, livrent «leurs»printemps, comme autant d'attentes, d'envies, de désirs, de craintes. Des regards fiévreux qui permettent, des mois après les faits, de mesurer l'intensité de l'onde irradiée par les révolutions arabes. Tous disent l'espérance violente et la déconvenue, les cris de liberté ensevelis sous les pierres des lendemains qui déchantent, les rêves déchirés par des réveils aux fragrances amères. Ils disent aussi combien ces saisons debout sont des lueurs pour d'autres insurrections en attente et que, parfois au loin, des printemps ont fané dans le silence. Ils disent que «les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés au petit matin»...

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Je jalouse la brise du Sud sur ton visage, de Meryem Sellami

Le dernier opus de la socio-anthropologue, Meryem Sellami, qui vient de paraître aux Éditions Cérès. «Je Jalouse La Brise Du Sud Sur Ton Visage»est un roman à portée existentielle qui retrace le chemin et les pérégrinations de Hajar, une jeune femme tunisienne, débarquée en France pour poursuivre ses études en philosophie. Le personnage se livre à ses propres réflexions sur son vécu intime et son vide intérieur, réflexions stimulées par une psychanalyse que Hajar poursuit avec un certain docteur H. Emportée dans le sillage de l'euphorie de la révolution, Hajar y redécouvre le sens de la liberté que son féminisme appelle à haute voix. En même temps que cette liberté proclamée, Hajar tombe dans les rets d'une relation amoureuse passionnée qui l'enchaîne jusqu'à en perdre l'équilibre.

Le roman a une dimension Camusienne très touchante. Hormis les références directes à Camus dans le texte, il reprend un triptyque qu'on trouve abondamment dans l'oeuvre de Camus, à savoir : l'absurde, la liberté et l'amour... Le roman capture non seulement ces têtes du triangle Camusien mais consacre aussi les côtés de ce triangle, c'est-à-dire la discussion permanente entre ces trois têtes, leur rapport, leur accord et leur désaccord. Voici un extrait : «Elle s'assit sur le bord, observa le mouvement de l'eau. Sentit l'humidité sous ses jambes. Elle était de retour là où tout avait commencé. Voulait comprendre où elle avait failli. Peut-être que la mer saurait le lui dire, elle qui ne l'avait jamais quittée. Ou peut-être qu'il n'y avait rien à comprendre. Qu'elle devait se lever, et avancer au beau milieu de l'eau. C'était cela. II n'y avait Rien. Absolument Rien. Avancer encore. Se laisser engloutir par les flots. Par le Rien. Ne plus en ressortir. Peut-être qu'à ce prix-là, le rien s'anéantirait, enfin».

Penser l'histoire, penser la religion, de Hichem Djaït

Un nouveau livre de Hichem Djaït est toujours attendu avec intérêt. Encore plus lorsqu'il explore certains fondements du monde historique et de ses forces agissantes. Comme il le fait dans Penser l'Histoire, penser la Religion qu'il publie aux éditions Cérès. «Hichem Djaït analyse d'abord la question du déplacement des hommes, des migrations et des conquêtes comme deux ressorts fondamentaux de la dynamique historique», lit-on dans la présentation de l'ouvrage. Ensuite, il s'attache à cerner les deux notions essentielles d'Occident et d'Orient à l'échelle mondiale.

Dans une deuxième partie, c'est la religion et le religieux qui tiennent la place centrale. L'auteur traite des origines et de l'évolution du christianisme, tout autant que de l'évolution de l'islam dans l'histoire et dans la pensée des théologiens et des philosophes. Les rapports entre pensée philosophique et religion sont ici abordés durant l'époque moderne, en Occident précisément, car c'est là qu'est apparu le processus inédit de la critique de la religion qui a conduit à ce phénomène unique dans l'histoire: «la sortie de la religion».

L'auteur analyse, de manière systématique et évolutive, les lignes essentielles de la pensée qui a fondé cette critique. Historien, Hichem Djaït s'est toujours intéressé à la philosophie sous tous ses aspects, notamment dans son lien à l'histoire. Appartenant lui-même à deux cultures pleinement assumées, l'islamique et l'occidentale, il s'est nourri des deux, y élisant ses thèmes et exemples. Dans cet essai, l'auteur élargit les perspectives et propose des idées nouvelles, tout en poursuivant son dialogue avec les historiens et les philosophes.»

Ces femmes qui aiment trop de Robin Norwood

Les femmes qui aiment trop sont attirées par des hommes troubles, distants, aux humeurs changeantes, parfois alcooliques, infidèles ou obsédés par leur travail. Les femmes qui aiment trop trouvent les «hommes biens» plutôt ennuyeux et tombent sur des hommes qui ne parviennent pas à les aimer en retour. Les femmes qui aiment trop se sentent vides sans ces hommes mais tourmentées en leur présence. A travers des récits authentiques et personnels, Robin Norwood nous plonge au coeur des rouages psychologiques qui amènent tant de femmes à s'enfermer dans des relations compliquées ou destructrices. Indispensable et bouleversant, ce livre aidera toutes les femmes à briser le cercle infernal de la dépendance amoureuse et de l'échec pour redevenir elles-mêmes et s'aimer mieux pour mieux aimer.

La femme en rouge de Abdelaziz Belkhodja

Il y a des jours où, au moment où vous vous y attendez le moins, vous remarquez quelqu'un et vous êtes bouleversé. Votre monde perd ses repères , votre coeur saute un battement , votre cerveau se fige. D'ailleurs , ce bouleversement est peut-être l'effet d'une réaction chimique du cerveau qui tente de vous lancer une alerte,Mais laquelle? «Tire-toi !» ou «Vas-y fonce !» ? On ne le saura jamais , mais le fait est que les jours comme celui-là sont rares et que les moments où l'amour vous tend la main sont parmi les plus beaux de la vie.

Avec La Femme en rouge, Abdelaziz Belkhodja et Lamia Darragi abordent la question de l'épanouissement personnel dans notre société. Une femme libérée mais n'ayant pas pu s'épanouir. Un homme qui remet en question les choix d'une vie. Et la rencontre de ces deux êtres dans une quête existentielle qui va poser la question de l'équilibre de l'individu au sein de la société.

Lui, solitaire ; elle, mariée et vertueuse. Et si la solitude n'avait rien d'un choix délibéré ? Et si la vertu n'avait rien à voir avec l'envie de se découvrir et de vivre ? C'est toute la vie telle qu'on la conçoit habituellement qui est remise en question : les choix, les concessions, la façon de se définir, de donner un sens à sa vie...

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