Centrafrique: «Nous ne sommes pas contre la France», affirme le président Touadéra

Dans un entretien, le président centrafricain est revenu sur ses relations avec Paris, qui se sont fortement dégradées ces dernières années à mesure que Bangui se rapprochait de la Russie.

« Nous ne sommes pas contre la France », a dit ce jeudi Faustin-Archange Touadéra dans une interview accordée à l'AFP et TV5 Monde. Cette main tendue vers Paris intervient alors que Faustin-Archange Touadéra recevait aujourd'hui les lettres de créances du nouvel ambassadeur de France en Centrafrique.

Pour le président centrafricain, l'arrivée du nouvel ambassadeur français montre « que la coopération entre les deux pays se poursuit et que nous cherchons à l'améliorer, la consolider dans l'intérêt de nos populations ». Il décrit d'ailleurs la France comme un pays ami, tout comme la Russie.

Sur le partenariat, notamment sécuritaire, tissé entre Moscou et Bangui, qui l'a éloigné de la France, Faustin-Archange Touadéra estime ainsi « qu'il n'y a pas de raison que cette relation ne puisse pas se poursuivre ». « Nous menons une diplomatie pour permettre à notre pays de bénéficier de tous types de coopération possibles », ajoute-t-il.

« Un référendum est le meilleur moyen d'expression de la démocratie »

Dans cet entretien, le président évoque également son éventuelle candidature à sa réélection lors du scrutin prévu en 2025, quelques jours après le oui au référendum sur un projet de nouvelle Constitution lui permettant de briguer un troisième mandat. « Cette question ne me gêne pas, mais je trouve que c'est trop tôt », dit-il, avant d'ajouter être « à mi-mandat ». Et d'ajouter : « Il y a encore du travail et beaucoup de défis auxquels je dois apporter des réponses ».

Face aux accusations de coup d'État constitutionnel formulées par l'opposition, qui n'a pas participé au scrutin, le président estime enfin « qu'un référendum est le meilleur moyen d'expression de la démocratie ».

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