Afrique Centrale: L'Onu alerte sur la situation sécuritaire et humanitaire dans l'Ituri et les Nord et Sud-Kivu

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, prononce un discours lors du Forum de Paris sur la paix dans le Hall de la Villette, en France.

La coordination des agences onusiennes active l'échelon « Crise humanitaire ». Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) alerte ainsi sur la situation sécuritaire et humanitaire dans les provinces de l'Ituri, du Nord et du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC). Selon les Nations unies, environ 6 millions de personnes sont déplacées, hébergées dans différents sites et souvent dans des conditions très précaires.

Bahati Ndoole est assise devant l'abri qui lui sert de logement... 4 mètres carrés protégés par une bâche. C'est là qu'elle vit, depuis qu'elle a quitté Kitchanga, en février dernier. Ses six enfants n'ont rien mangé depuis le matin, se lamente-t-elle

« Nous dormons mal, nous mangeons mal... Souvent l'aide alimentaire arrive avec retard. Certains ont commencé à vendre leurs jetons pour avoir un peu de sous pour acheter à manger, et d'autres se livrent à la prostitution. Ce n'est pas bon, tout ça. »

Face à cette situation, le comité permanent inter-agences humanitaires de l'ONU tire la sonnette d'alarme. Il faut intensifier, selon lui, les interventions humanitaires dans les trois provinces. Il vient d'ailleurs d'activer le passage à l'échelle « crise humanitaire » pour répondre aux besoins des déplacés.

« La mise à l'échelle de cette crise est axée sur les questions de violence basée sur le genre. Vous avez vu le nombre de déplacés que nous avons. Les gens vivent dans la promiscuité, les sites ne sont pas adéquats. Nous estimons à plus d'1 250 000 de femmes en âge de procréer qui sont impactées par cette crise », alerteKeneth Ehouzou, représentant adjoint de UNFPA en RDC.

L'agence onusienne souligne que les défis sécuritaires pour accéder aux sites des déplacés sont nombreux. Elle cherche à mobiliser des ressources financières en faveur de ces réfugiés internes et appelle à la cessation des hostilités.

Avec notre envoyé spécial au camp de déplacés de Bulengo, à une dizaine de kilomètres de Goma

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