Madagascar: Travaux publics - La totalité des arriérés du Fonds Routier acquittée

Le ministère de l'Économie et des finances indique avoir payé les arriérés contractés auprès de 292 prestataires de services du Fonds Routier.

Apurées. C'est le clap de fin d'un long épisode parsemé de réclamations, de grèves et de négociations entre l'État et ses prestataires du Fonds Routier (FER). Le ministère de l'Économie et des finances indique s'être acquitté de la totalité de ses impayés vis-à -vis du Fonds Routier. "Plus de deux-cent quatre-vingt douze factures, d'un montant total de 28 milliards d'ariary, transférées au Trésor Public, ont été réglées intégralement à la date du 15 août », comme l'a annoncé le département dans un communiqué.

Le paiement a accusé un retard, dû selon les autorités à l'obligation de tenir un audit sur les travaux réalisés, alors que pour certains contribuables, leurs travaux ont été réalisés trois années auparavant c'est-à-dire en 2020. En l'espace de quelques jours, les responsables à tous les niveaux se sont mis au taquet pour mettre fin au problème. Fin juillet, l'on avait annoncé que ces impayés étaient disponibles auprès du Trésor Public et n'attendaient plus que les dossiers des prestataires en bonne et due forme.

La procédure de décaissement de cet argent, engagée par le ministère de l'Économie et des finances, avait été en quelque sorte accélérée, à la suite des consignes données par le président de la République Andry Rajoelina lors de son interview télévisée du 16 juillet dernier. « Les entreprises qui ont correctement effectué leurs prestations, après audit, devraient être payées ». Payés progressivement, ce sont plus de la moitié des prestataires de services qui ont perçu leur rémunération fin juillet.

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Solutions pérennes

Des institutions comme la Banque Mondiale avaient préconisé de développer des solutions pérennes dans la modernisation et l'entretien du réseau routier à Madagascar. La mise en place d'un nouveau système de gestion des actifs routiers figure parmi les propositions de l'institution de Bretton Woods, un nouveau cadre qui permettra entre autres de définir les responsabilités des autorités, notamment le ministère des Travaux publics, l'Agence routière et le Fonds routier.

Un système qui pourrait considérablement influencer l'accélération ou l'amélioration des travaux de réfection, dans le plus beau des mondes. Jusqu'à maintenant, les réalités sur le terrain font que l'opinion se pose encore des questions vis-à -vis de l'état de plusieurs routes provinciales et communales laissées dans un état d'abandon. Au début de l'année, l'État a annoncé les travaux de réfection de certains axes sans que les choses n'aient bougé, jusqu'à il y a quelques jours.

Le 7 juillet dernier, un conseil des ministres restreint avait annoncé le début des travaux de réhabilitation des rues provinciales mais aussi et surtout celles d'Antananarivo, la capitale, qui accueillera d'ici quelques jours la onzième édition des Jeux des îles. Cependant les travaux ont accusé un certain retard que les responsables ont expliqué par « certaines difficultés dans les procédures administratives » . L'on n'a alors donné le top départ pour les travaux de réfection des rues de la Cité des mille que le 10 août dernier.

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