Madagascar: Flux financiers - Le trading gagne en popularité chez les jeunes

La course à l'investissement numérique et aux marchés financiers grignote du terrain à Madagascar et attire beaucoup de jeunes.

Ruée vers un nouvel eldorado ? Des investissements reposant sur la spéculation en devise avec, à la clé, des promesses de gains rapides et importants, le tout en ligne, font miroiter plus d'un. Le trading est un effet de mode qui attire de plus en plus de personnes, surtout les plus jeunes à Madagascar. Depuis quelques années, force est de constater l'affluence des groupes et forums sur les réseaux sociaux dans un objectif d'entraide ou encore d'initiation au trading ou encore au minage (la recherche de capitaux en crypto monnaies sur des sites dédiés à cet effet).

À en croire une agence spécialisée dans l'initiation au trading sur la plateforme « Forex », tout le monde, ou presque, peut se lancer à la quête de ce graal et commencer à trader, moyennant évidemment des moyens financiers plus ou moins importants pour investir, mais aussi acquérir quelques compétences de base. « Notre formation est dispensée à travers un pack Master class de six cent mille ariary pour ceux qui comptent réellement en apprendre sur les bases du trading et comment investir. Dès le départ on offre un prérequis avec des vidéos et autres supports qui permettent de s'imprégner du monde du trading », explique cette agence de la capitale. En effet, tenter d'influencer le marché financier, via les achats et ventes, que ce soit en devises ou en produits financiers, a un prix.

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Avantages et Risques

Les jeunes qui ont décidé de se frayer un chemin dans ce domaine sont, pour la plupart, âgés de 25 à 35 ans, la première tranche d'âge qui est constituée en grande partie d'étudiants ou de jeunes fraîchement diplômés. Un jeune homme qui s'est lancé dans cette aventure voilà quelques années accepte de donner quelques indices, à condition de garder l'anonymat.

« C'est, en quelque sorte, un marché financier sur lequel les spéculations portent sur les devises, sur la plateforme dans laquelle je me suis lancé, il n'y a pas besoin d'investir de l'argent à vau-l'eau pour débuter, tu peux commencer à 10 000 ariary ou plus, c'est à dire aux environs de deux dollars », explique-t-il. Depuis le succès de ces plateformes en Afrique, des plaidoyers avaient été lancés à l'endroit des gouvernements afin de trouver un cadre légal à ces activités, surtout dans les pays comme Madagascar où le taux de bancarisation de la population est assez faible.

Plusieurs autorités avaient déjà averti du fait que ces marchés étaient extrêmement volatiles en raison de l'engouement pour les investissements dans le trading en devises.La situation peut en effet changer du jour au lendemain et faire perdre des sommes d'argent astronomiques à ces opérateurs en herbe, en fonction des cours des étalons principaux (en l'occurrence le dollar et/ou l'euro) sur le marché des devises.

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