Burkina Faso: Contrôles inopinés dans les boutiques - Des tonnes de pesticides non homologués saisis

Le ministère en charge de l'agriculture, à travers la Direction de la protection des végétaux et du conditionnement (DPVC), a effectué, mardi 22 août 2023, à Ouagadougou, un contrôle inopiné dans les boutiques de vente de pesticides à Ouagadougou.

La lutte contre l'usage des pesticides non homologués est l'un des credo du ministère de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques. Dans cette dynamique, sa Direction de la protection des végétaux et du conditionnement (DPVC) a effectué, mardi 22 août 2023, à Ouagadougou, un contrôle inopiné dans les boutiques de vente de pesticides situées dans les marchés et yaars de la ville. L'objectif de cette sortie, de l'avis des responsables du ministère en charge de l'agriculture, est de mettre la main sur les pesticides frauduleux qui sont sur les marchés et de sensibiliser les commerçants au respect de la réglementation en vigueur. Kassoum Kiendrebéogo, grossiste, a été l'un des commerçants visités.

Il indique avoir été surpris parce qu'habituellement, ce sont des agents du ministère en charge du commerce qui font des contrôles de qualité et de prix et non ceux du ministère en charge de l'agriculture. Il a précisé que l'équipe de la DPVC a reproché le fait qu'il y ait dans ses marchandises, des pesticides non homologués. « Dans notre boutique particulièrement, nous n'avons pas de gros stock parce que nous avons trouvé ce produit sur le marché. Mais nous ne savions pas qu'il y avait de la contrefaçon et qu'il fallait faire attention par rapport aux numéros de série sur les cartons ou les sacs », a-t-il expliqué. Face à cette situation, ses produits ont été saisis par la mission de contrôle avec une convocation pour répondre devant les services techniques du ministère de l'Agriculture. La boutique Gnadgro et Frères a aussi reçu la visite des services de contrôle.

%

Là également, des pesticides non homologués ont été découverts. Son propriétaire, Arsène Koudougou, a confié les avoir importés des villes de la sous-région et bien dédouanés avant de les stocker dans son magasin. « J'ai actuellement plus de 200 cartons stockés d'une valeur d'une dizaine de millions de francs CFA. Je ne savais pas qu'ils devaient être homologués ou avoir un agrément. Si j'avais cette information bien avant, j'aurai pris mes précautions. Mes produits ont été saisis et ils (les agents, Ndlr) m'ont remis une convocation. Je vais me rendre au ministère afin de comprendre davantage », a-t-il laissé entendre.

Le rôle majeur est d'accompagner les acteurs

Pour le chef de service des pesticides par intérim à la DGPVC, Amadou Diallo, l'objectif de cette opération a été de vérifier les pesticides mis sur le marché en application des textes règlementaires au Burkina Faso. Le but, a-t-il ajouté, est surtout de saisir les produits non autorisés, non conformes et sensibiliser les distributeurs. « Au cours de ces contrôles, nous avons saisi d'une part des pesticides à usage domestique tels que le spiral et d'autre part des pesticides à usage agricole totalement prohibés. Nous avons emparé plusieurs tonnes de ces produits non homologués et ils sont destinés à être détruits », a-t-il a dit. M. Diallo a, en outre, rappelé qu'à l'issue de l'opération, les personnes interpellées sont convoquées auprès des services techniques de la DPVC. Cela, afin de les accompagner dans la normalisation leurs activités.

« L'un des rôles majeurs est d'accompagner les acteurs dans le respect de la règlementation et dans le respect de façon générale des procédures d'importation et de vente des pesticides », a-t-il ajouté. A son avis, les produits qui ne sont pas autorisés ne peuvent pas être dédouanés. Les opérations douanières, selon la loi, sont soumises au contrôle des services de la DPVC au niveau des postes frontaliers.

 

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.