Madagascar: Route nationale 4 - Nouvelle menace de rupture de la voie à Ampijoroa

Jamais deux sans trois ! L'entrée à Ampijoroa, près de Befotoana, menant vers le parc Ankarafantsika, menace de nouveau d'être coupée complètement.

Cette portion fait le cauchemar des conducteurs et usagers de la nationale n°4 reliant Mahajanga à la capitale. À chaque saison des pluies, l'accès est embourbé et des boues glissantes obstruent la chaussée. Des travaux de réhabilitation y ont été effectués vers l'année 2015, puis, il y a plus de quatre ans, le tronçon dévasté a été transformé en béton. Mais aujourd'hui, des crues continuent d'avoir lieu sur place et érodent la surface sur plus de cent mètres.

Les fers commencent à sortir et percent les pneus. Des enfants âgés de 5 à 15 ans, de plus en plus nombreux, sont sur place pour faire semblant de combler avec du sable les lieux. Ils sont accompagnés de grandes personnes, pelle en mains, pour intervenir en cas d'enlisement. En contrepartie, ils demandent de l'argent.

Quelques mètres plus loin, les boues envahissent en permanence la route. On est encore en pleine période d'hiver, aucune pluie, pourtant les lieux restent humides et inondés. « Bientôt, la rupture de cette partie de la nationale serait inévitable. Des travaux d'urgence devraient être entamés pour prévenir les dégâts », a déclaré un chauffeur de taxi-brousse.

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Désastre

On attend toujours que la situation s'empire avant de réparer. Actuellement, l'état des routes entre Mahajanga et Maevatanana est le plus désastreux. Jusqu'à Ambondromamy, croisement vers Antsiranana, il faut compter au minimum quatre heures de temps pour relier les 165 kilomètres au départ de Mahajanga. De Mahajanga jusqu'à Marovoay, 85 kilomètres, la durée du trajet est de 120 minutes.

La distance de 90 kilomètres, entre Ambondromamy et Maevatanana, est la plus dure à parcourir. Les véhicules mettent deux heures de temps pour relier ces deux villes. Le voyage est éreintant. Les véhicules roulent sur les bas-côtés ou accotements au lieu de circuler au milieu de la route. Des nids de poules, de nombreuses fissures ainsi que des tranchées et des craquelures illustrent l'asphalte à peine existant.

Du jamais vu. Lundi dernier, plusieurs véhicules étaient tombés en panne le long de la RN 4. D'autres ont été transportés par des voitures dépanneuses. Par ailleurs, une centaine de voitures dont des taxis-brousse en caravane sont descendues vers Mahajanga pour transporter la dernière vague de vacanciers, lundi soir. La dernière ruée vers la mer.

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