Madagascar: Lutte contre la corruption - Le rôle des parlementaires doit être plus conséquent

Le rôle des parlementaires dans la lutte contre la corruption est à réaffirmer. C'est ce que soutenait Maminiaina Rabenirina hier lors de la restitution des réunions de Doha de mars dernier. Le rôle des parlementaires dans la lutte contre la corruption n'est pas très clair et nécessite une mise au point. C'est le point de vue du « Global organization of parliamentarians against corruption » (GOPAC) dont Madagascar fait partie.

Maminiaina Rabenirina, troisième questeur de l'Assemblée nationale en charge de la bonne gouvernance et de la transparence, et député élu du district d'Ambohidratrimo, partage cet avis, mais des efforts sont à fournir pour parvenir à ces mises au point selon lui. Lors de la restitution de l'assemblée générale annuelle et le dialogue parlementaire sur la convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) de Doha du mois de mars dernier, le questeur numéro 3 de l'Assemblée nationale précise les lacunes sur la contribution des parlementaires à la lutte.

Il décrit l'attitude des organisations internationales qui priorisent le dialogue avec l'exécutif, alors que ce dernier ne peut acter la lutte que par une législation émanant du Parlement. « Ce qui unit l'ensemble des parlementaires est le constat que nos travaux sur la lutte contre la corruption n'est pas très visible. Et dans les partenariats avec des organisations internationales, c'est l'Exécutif qui est le plus souvent sollicité, au détriment du Parlement. Pourtant, l'effectivité de la lutte entreprise par l'Exécutif passe impérativement par une législation par le Parlement », a expliqué Maminiaina Rabenirina, hier à Tsimbazaza.

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Restitution

La délégation malgache a pu assister aux réunions de Doha en mars dernier grâce à l'appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). La restitution a été assisté par des représentants de ce programme et ceux de l'African parliamentarians network against corruption (APNAC) dont son président en exercice, Vlavonou Ghéhounou Louis, président de l'Assemblée nationale du Bénin et les représentants du système anti-corruption de Madagascar.

Afin d'affirmer le rôle des parlementaires dans la lutte contre la corruption, il faut des réformes à tous les niveaux, d'après le député élu du district d'Ambohidratrimo. Il faudrait selon lui mettre à jour la législation sur la lutte, créer des commissions parlementaires permanentes sur le sujet, ou encore l'approbation de la levée d'immunité des parlementaires impliqués dans des affaires louches. Selon lui, l'assise de Doha doit être un point de départ pour l'Assemblée nationale pour avancer dans la lutte contre la corruption, surtout pour réactiver la section locale du réseau mondial des parlementaires consacré à cette lutte.

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