Afrique: Les défis ignorés par les présidents de clubs de football au Cameroun

Dans le tumulte des débats concernant la gestion de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), un aspect crucial semble être négligé par les présidents de clubs : les infrastructures sportives et les conditions d'entraînement. Alors que ces dirigeants se battent pour des questions de gouvernance, un problème majeur pour les clubs reste en grande partie non abordé dans leurs revendications.

Il est surprenant de constater que les clubs de football au Cameroun doivent payer pour utiliser les infrastructures sportives construites par l'État pour s'entraîner et préparer leurs matches. Cette pratique, bien que commune dans de nombreux pays, soulève des questions importantes sur la manière dont les clubs sont financièrement soutenus et sur l'accès équitable aux installations publiques.

Alors que les présidents de clubs expriment des inquiétudes quant à la création de structures lucratives, ils semblent ignorer la nécessité de demander à l'État de fournir des créneaux horaires gratuits d'entraînement pour les clubs de l'élite. Pourquoi ne pas faire pression pour permettre aux clubs d'utiliser gratuitement ces installations qui appartiennent à tous les Camerounais ?

L'argument financier ne semble pas tenir, car les quelques centaines de milliers de francs mensuels que les clubs paient ne devraient pas être un obstacle insurmontable pour l'État. Cette revendication est-elle moins importante que les débats incessants sur la légitimité du président de la Fecafoot ? Comment les joueurs de haut niveau peuvent-ils être préparés correctement si les infrastructures d'entraînement ne sont pas adéquates ?

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Le succès des clubs camerounais dans les compétitions africaines est souvent loué, mais il faut se rappeler les conditions dans lesquelles ils se préparent. Les récits de performance devraient inclure les défis auxquels les clubs sont confrontés pour obtenir des terrains d'entraînement adéquats.

En parallèle, l'Office National des Infrastructures et Équipements Sportifs (ONIES), mis en place par le gouvernement, est mentionné. Cependant, les ressources actuelles ne suffiront pas à entretenir les stades hérités de la Coupe d'Afrique des Nations. Il est essentiel de promouvoir ces installations à l'international pour attirer des compétitions et des initiatives lucratives.

Une question demeure pour les présidents de clubs : si vous pouvez écrire au Chef de l'État pour des questions de gouvernance, pourquoi ne pas lui écrire pour obtenir l'accès gratuit aux infrastructures financées par le peuple ? Cela devrait être un objectif réalisable pour ceux qui prétendent œuvrer pour le bien-être du football au Cameroun.

Il est temps de s'attaquer à ces combats négligés, qui touchent directement la qualité de la formation et de la performance sportive, au lieu de s'en tenir uniquement aux querelles politiques. Des actions concrètes pour améliorer les conditions d'entraînement et les installations sportives profiteront à l'ensemble du pays et contribueront à élever le niveau du football camerounais.

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