Afrique: Gabon - Michel Ongoundou Loundah préoccupé par la dégradation de la Mangrove au quartier SODUCO dans le 5e arrondissement de Libreville

LIBREVILLE — Le candidat à la mairie du 5e arrondissement de la capitale gabonaise, Libreville, Michel Ongoundou Loundah, s'inquiète de la dégradation accrue de la mangrove dans le quartier SODUCO où il a tenu une causerie politique le 22 août dernier.

"J'envisage, une fois élu à la mairie du 5e arrondissement, de réhabiliter avec la nouvelle équipe, ce site laissé à l'abandon en réinstallant les habitants sur un nouveau site, et en débarrassant la mangrove de tous ses déchets et surtout des sachets et bouteilles plastiques qui la tuent", a déclaré le candidat lors de ses échanges avec les populations du quartier.

En l'absence d'un plan d'urbanisme rigoureux dans les grandes villes du Gabon et la pauvreté aidant, les populations défavorisées s'installent sur des sites marécageux ou sur des collines en pente pour y construire leurs maisons avec tous les risques que cela comporte lors des fortes pluies qui occasionnent souvent des inondations et des glissements de terrain. L'urbanisation anarchique pousse également les populations à détruire les mangroves lorsqu'elles s'installent à proximité de cette végétation.

Restaurer la Mangrove pour assainir l'environnement

La mangrove protège les herbiers et les récifs coralliens en retenant les sédiments issus de l'érosion de la terre, limitant ainsi l'envasement, mais aussi en permettant une épuration de l'eau. Le volet d'une mangrove épanouie et restaurée figure parmi le riche programme environnemental que Michel Ongoundou Loundah entend imprimer et perpétuer dans le 5e arrondissement de Libreville.

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La perte de la mangrove dans nos villes est source de risques de catastrophes naturelles liées aux changements climatiques. Même si les effets ne se font pas sentir à forte échelle pour l'instant au Gabon, le souffle d'un dérèglement climatique s'est déjà instalé avec la modification des nos saisons de pluies et saisons sèches. Ceux sont autant de signaux qui devraient inciter les acteurs des mairies à tirer sur la sonnette d'alarme. La nouvelle équipe de Michel Ongoundou Loundah devra y veiller, une fois installée à la marire du 5e arrondissement.

La disparition des forêts de mangroves pourrait affecter de manière significative les modes d'érosion, les cycles des éléments nutritifs dans les zones côtières et l'habitat de certaines espèces.

Avec les spécialistes de la question environnementale, le futur maire du 5e arrondissement devrait trouver des solutions à la conservation durable et à la restauration des mangroves dans le Grand Libreville. C'est un problème global qui touche à la préservation de la biodiversité au Gabon.

A titre de rappel, les forêts de mangroves du Gabon couvrent environ 2500 km2 et fournissent des services écosystémiques inestimables à la population locale. La province de l'Estuaire abrite quant à elle, les plus grandes mangroves du monde.

Michel Ongoundou Loundah oeuvre depuis plusieurs années pour le respect de l'environnement. Préoccupé par le traitement des déchets dans la décharge de Mindoubé et la destruction de la mangrove, toujours dans son arrondissement, il voudrait bien faire de la protection de l'environnement l'un de ses challenges, une fois porté à la tête de la municipalité du 5e arrondissement de Libreville.

Journaliste émérite, il a dirigé l'hebdomadaire La Griffe avant de s'exiler pendant une dizaine d'années en France où il avait lancé et dirigé le magazine Black Men et le 1er journal satirique panafricain, Le Gri-Gri International.

Ancien militant de l'Union nationale (UN), Ongoundou Loundah est passé par le Parti Souverainistes Écologistes dont il fut le numéro 2 et avec lequel il a animé la campagne pour la présidentielle de Jean Ping en 2016. Depuis, il est Vice-président du parti Réappropriation du Gabon, de son Indépendance, pour sa Reconstruction (RÉAGIR). Cette formation politique est actuellement à la tête de la plateforme d'opposition Alternance 2023, rappelle-t-on.

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