Ile Maurice: Accidents de la route | La barre des 100 morts franchie - Ces solutions qui auraient pu sauver des vies

L'hécatombe se poursuit sur nos routes, avec la barre des 100 morts franchie pas plus tard que cette semaine. Les experts en sécurité routière continuent à tirer la sonnette d'alarme et expliquent que le nombre de décès devrait encore grimper si l'on ne met pas en place des solutions rapides.

Parmi celles-ci bien évidemment, la sensibilisation, mais il semble qu'ils prêchent dans le désert, les usagers de la route continuant à faire fi des consignes. Entre-temps voici quelques solutions qui auraient pu aider à freiner le massacre.

L'hécatombe se poursuit sur nos routes, avec la barre des 100 morts franchie plus tôt cette semaine. Les experts en sécurité routière continuent de tirer la sonnette d'alarme et expliquent que le nombre de morts pourrait dépasser celui des années précédentes si l'on ne trouve pas de solutions rapides. Parmi ces solutions, la sensibilisation des usagers de la route est bien évidemment primordiale. Entre-temps, voici quelques solutions qui pourraient aider à freiner les accidents de la route.

Images chocs

Lors des campagnes de sensibilisation, il est suggéré d'adopter une mesure plus drastique, comme l'utilisation d'images choquantes pour éduquer les conducteurs. Plusieurs pays ont adopté cette approche par le passé, comme l'Australie, l'Angleterre ou encore l'Afrique du Sud. Cependant, des études ont démontré qu'il ne suffit pas seulement de marquer les esprits, il faut également montrer le bon exemple à avoir sur les routes.

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Revoir les limitations de vitesse

En France, par exemple, au 1er juillet 2018, la vitesse maximale autorisée est passée de 90 à 80 km/h sur les routes où la mortalité routière est la plus forte. À Maurice, le conseil des ministres a avalisé en janvier 2022 la décision de faire passer la limitation de vitesse à 30 km/h dans les rues des villes et villages, et à 40 km/h sur les «collector/distributor roads (C roads)». Alan Ganoo, ministre du Transport, avait précédemment indiqué que ces mesures étaient en ligne avec la stratégie du gouvernement pour la sécurité routière. Mais elles sont toujours en route...

Augmenter les contraventions avec la réintroduction du permis à points

Un conducteur récidiviste risquerait non seulement de se retrouver dans une situation difficile, mais pourrait également se faire retirer le permis pour une durée déterminée et devrait ensuite repasser son permis de conduire pour pouvoir reprendre le volant. Par exemple, en Norvège, il n'y a pas de tolérance. Ce pays est réputé pour être le plus strict en matière d'application des lois sur la circulation routière, avec des amendes très importantes pour quasiment toutes les infractions.

L'amende minimale pour excès de vitesse sur autoroute, limitée à 110 km/h, est de 711 € (environ Rs 35 500), et l'amende en cas de conduite en état d'ivresse est de 5 783 € (environ Rs 289 150), pour un seuil de tolérance fixé à 0,02 %. L'augmentation des radars - hantise pour les automobilistes - sur nos routes pourrait également aider à contrer les excès de vitesse, donc les accidents. On peut également envisager l'installation de ralentisseurs temporaires à des endroits stratégiques.

Plus d'effectifs sur les routes

Une autre solution serait d'augmenter le nombre de policiers sur les routes pour les contrôles, notamment pour les excès de vitesse et la consommation de drogue et d'alcool au volant. Cela devrait se faire non seulement dans des endroits stratégiques, mais un peu partout dans l'île. On recommande de ne pas limiter les agents en uniforme, mais également d'inclure des agents en civil. Ainsi, les automobilistes ne seraient pas avertis et ne pourraient pas élaborer de plans de contournement, comme l'utilisation d'autres routes parallèles pour échapper aux «petits bonshommes bleus»...

Deux-roues: serrer la vis

Les motocyclistes n'étant pas en reste, pourquoi ne pas relever l'âge pour un permis de motocyclette à 25 ans ou, à défaut, imposer la limite de puissance permise pour une moto à, mettons, 100cc, jusqu'à ce même âge, suggérait-on dans notre rubrique KC Ranzé du 13 août? (https://lexpress.mu/blog/425810/ actualites-locales) «Si l'on tient en compte les 'excès ' de vitesse pour le maintien - ou pas - d'un permis de conduire, pourquoi ne pas terminer le permis pour des périodes plus ou moins prolongées (6/9/12/24 mois) pour les automobilistes engagés dans un deuxième accident, une deuxième infraction au code de la route et tout cas de conduite en état d'ivresse ou sous l'influence d'une drogue quelconque ? On éviterait ainsi, au moins, que ce type d'automobiliste 'plus risqué' ne continue de jouer avec la vie des autres, sur nos routes», proposait ainsi l'auteur.

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