Ils revendiquent leur intégration dans la fonction publique et le paiement de leurs indemnités de travail. Ce mécontentement a entraîné lundi 28 août le dysfonctionnement de l'administration municipale.

Au centre-ville de Bangui, les checkpoints habituellement tenus par les policiers municipaux étaient déserts. À la mairie centrale, une trentaine d'agents étaient présents mais refusaient de prendre leur poste. Le mouvement de grève a commencé aux environs de 8h et l'accès à l'hôtel de ville est bloqué.

Toutes les activités sont paralysées. « Je suis venu retirer l'acte de naissance de mon fils mais tous les services sont fermés, je ne sais plus quoi faire », a expliqué Mesmin, rencontré à l'entrée de la mairie.

Ces agents municipaux stagiaires depuis cinq ans revendiquent leur intégration dans la fonction publique et le paiement de trois mois d'indemnités de transport.

Après une rencontre avec le ministre de l'Administration du territoire Bruno Yapandé, considéré comme médiateur dans cette affaire, les grévistes ont décidé de suspendre temporairement leur manifestation.

Bruno Yapandé s'engage à suivre ce dossier jusqu'à ce que les agents en grève obtiennent satisfaction.

Ce mouvement de colère intervient dans un contexte difficile pour le président de la délégation de la ville de Bangui. Depuis plusieurs semaines, Emile Gros Raymond Nakombo est critiqué par certains de ses collaborateurs, qui l'accusent de mauvaise gestion de la municipalité.