Congo-Kinshasa: Enjeux politiques - Tony Bolamba réclame des sanctions contre la rébellion du M23

Les rebelles du M23 sont toujours actifs dans l'est de la République démocratique du Congo nonobstant toutes les initiatives de paix prises, tant au niveau régional que de l'Union africaine.

Ni les pourparlers de Nairobi sous la facilitation du président Uhuru Kenyatta, ni le processus de Luanda sous la férule de l'Angolais Lourenço dans le cadre de la Cirgl ne sont parvenus à faire bouger les lignes au front. En homme d'État libre et éclairé, le gouverneur honoraire, Tony Bolamba, fait le triste constat de l'immobilisme qui caractérise toutes les approches de paix initiées en rapport avec la situation sécuritaire à l'Est.

Dans une récente tribune disponible sur la toile, ce candidat à la présidentielle de 2023 dit assumer ses propos tenus en décembre 2014 dans un média de la place sur la résurgence du M23. "J'avais bien dit que la page M23 n'était pas tournée car il n'y a pas eu des sanctions", a indiqué l'ex-gouverneur de l'Equateur, visiblement préoccupé par les graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire perpétrés dans les espaces occupés par le M23, d'après certains rapports des ONG et des médias.

"Si aujourd'hui, le rebelle comme Delly Sesanga s'octroie l'audace de critiquer la situation d'insécurité dans laquelle certains de nos compatriotes de l'Est vivent, c'est parce qu'il y avait impunité", a-t-il ajouté.

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Neuf ans après la sortie médiatique précitée, le temps n'a pas contredit cet acteur politique car les terroristes du M23 continuent de diriger les zones sous leur contrôle. Ils sont toujours en liberté et plus d'un million de personnes déplacées par leur avancée ploient toujours dans l'incertitude. Et Tony Bolamba de réclamer des sanctions contre le M23, bras séculier de certains pays cités dans les rapports du groupe des experts de l'ONU sur la RDC.

"Je reconnais que le président Félix Tshisekedi que je succéderai dans les mois qui viennent a hérité d'une situation dormante. Qui blâmer ? Moi, je suis un homme d'État, j'assume. Il fallait que j'insiste sur cette situation de sanctionner les rebelles. Maintenant, il m'appartient de réparer quand je serais élu chef d'État", a-t-il conclu.

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