Burundi: Coopération bilatérale - La RDC et le Burundi relancent des projets intégrateurs

Les questions d'intérêt commun ont été au centre des préoccupations lors du tête-à-tête que les présidents Félix Tshisekedi et son homologue burundais Evariste Ndayishimiye, président en exercice de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), ont eu le 28 août à Kinshasa.

Il s'est agi principalement de mettre en place des mécanismes censés booster le développement de leurs pays par la construction d'infrastructures facilitant les échanges commerciaux. Le communiqué final signé conjointement par Christophe Lutundula et Albert Shingiro respectivement ministres des affaires étrangères congolais et burundais donne un peu plus d'éclairage à ce sujet. « Dans le domaine commercial, en vue de faciliter les transactions entre les deux pays, les deux chefs d'État ont convenu de la nécessite de créer des agences bancaires burundaises et congolaises à Bukavu, Uvira, Bujumbura et Rumonge. Dans la même optique, ils ont appelé au renforcement des échanges d'expériences et d'expertise entre les ministères sectoriels dans les domaines de l'agriculture, des infrastructures et de l'industrie », rapporte ce document.

Des projets intégrateurs ont également attiré l'attention de deux chefs d'État. C'est ainsi qu'il a été décidé que le bénéfice d'urgence soit accordé à la réalisation du pont reliant la province de Cibitoke au Burundi et celle du Sud-Kivu en République démocratique du Congo (RDC), mais aussi à la sécurisation de l'entreprise de construction sélectionnée. Il en est de même du chemin de fer reliant la Tanzanie, le Burundi et la RDC, sans oublier la route Bujumbura-Uvira-Bukavu. Concernant la situation sécuritaire préoccupante qui prévaut dans l'est de la RDC, Félix Tshisekedi et Ndayishimiye ont passé au peigne fin les processus de Nairobi et de Luanda. Après constat du refus du M23 à se désengager et d'aller vers les centres de cantonnement, ils ont lancé un appel à la région de prendre ses responsabilités pour contraindre ce mouvement terroriste à se plier à cette exigence. Ils ont, par ailleurs, rappelé l'obligation faite au M23 et autres groupes armés locaux et étrangers "d'entamer sans délais le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion dans la vie civile pour permettre d'identifier les groupes armés étrangers récalcitrants, de les traquer et de les mettre à disposition de leur pays d'origine".

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Signalons qu'un protocole d'accord en matière de défense et de sécurité a été signé entre les deux parties en présence des deux chefs d'État dans l'optique de renforcer la sécurité de deux nations. À noter que l'objectif de cette visite était de resserrer davantage les liens d'amitié, de fraternité et de coopération entre la RDC et le Burundi dans les domaines variés d'intérêt commun comme ceux du commerce, de la défense et de la sécurité.

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