Gabon: En résidence surveillée, Ali Bongo réagit à la tentative de coup d'Etat

L'ancien président du Gabon, Omar Bongo et son fils Ali Bongo, qui vient d'être déchu par le chef de sa garde présidentielle.

Dakar — Le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo, placé en résidence surveillée par les militaires qui ont initié une tentative de coup d'Etat, a demandé à "faire du bruit"

Les militaires qui ont initié une tentative de coup d'Etat au Gabon ont annoncé mercredi avoir placé le chef de l'Etat, Ali Bongo en résidence surveillée.

"Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré, de sa famille et de ses médecins", ont indiqué, dans un communiqué lu à la télévision, les putschistes se réclamant d'un Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI).

Dans un message vidéo relayé sur les réseaux sociaux, Ali Bongo qui se présente toujours comme le président du Gabon a demandé aux amis du pays à travers le monde de "faire du bruit".

La France, ancienne puissance coloniale, a condamné le coup d'Etat militaire et déclaré par la voix du porte-parole de son gouvernement, Olivier Véran, surveiller avec beaucoup d'attention l'évolution de la situation.

"La France réaffirme son souhait que le résultat de l'élection, lorsqu'il sera connu, puisse être respecté", a-t-il indiqué dans des propos rapportés par le site de Radio France internationale.

Des militaires gabonais ont annoncé mercredi avoir mis fin au régime d'Ali Bongo dans la foulée de la proclamation à la télévision de la victoire du président sortant à l'issue du scrutin de samedi avec 64,27%.

Alors que le pays était dans l'attente de la proclamation des résultats des élections générales de samedi, les choses se sont accélérées dans la nuit de mardi à mercredi.

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D'après la chronologie des évènements rapportée par le site d'information de Radio France internationale, une caméra est allée au Centre gabonais des élections pour enregistrer les résultats finaux lus par son président, Michel Stéphane Bonda.

Après que ces résultats ont été diffusés sur Gabon Première, la télévision publique, des coups de feu sont entendus. Un groupe de militaires apparait ensuite à l'antenne de Gabon 24, une chaine de télévision dont les studios se trouvent au palais présidentiel.

Ils interrompent la diffusion des résultats, proclament l'annulation des élections générales de samedi et leurs résultats et déclarent avoir mis fin au régime en place.

"Force est d'admettre que l'organisation des échéances électorales, dites élections générales du 26 août 2023, n'a pas rempli les conditions d'un scrutin transparent, crédible et inclusif tant espéré par les Gabonaises et les Gabonais, dit le texte du communiqué. Toutes les institutions de la République sont dissoutes", ont déclaré les auteurs du coup d'Etat à la télévision.

Ali Bongo briguait un troisième mandat. Elu en 2009, il avait succédé à son père Omar Bongo lui-même resté à la tête du pays pendant 41 ans. Ali Bongo, réélu en 2015, a été victime, le 24 octobre 2018, d'un accident vasculaire cérébral en Arabie saoudite.

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