Gabon: Ali Bongo déchu

analyse

Ali Bongo Ondimba n'est plus président de la République du Gabon. Il a été renversé par un groupe d'officiers de son armée, regroupé au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 août 2023.

Pourtant, il venait d'être réélu avec 64,27% des suffrages exprimés, devant son principal rival, Albert Ondo Ossa, qui n'a recueilli que 30,77% des voix, selon le président du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda, à l'issue des élections générales du 26 août dernier. « Ce jour, 30 août 2023, nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », ont affirmé des militaires gabonais, ce mercredi 30 août, qui ont aussi annulé les résultats du scrutin.

Dans la foulée, les institutions de la République ont été dissoutes par les mutins à savoir, le gouvernement, le Sénat, l'Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle, le Centre gabonais des élections. Alors que la confusion régnait toujours dans la capitale Libreville, selon certaines sources médiatiques, le Commandant en chef de la Garde républicaine, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, serait le meneur principal de ce pronunciamiento, Ce dernier, une des personnalités influentes au sein de l'armée gabonaise a exercé des fonctions diplomatiques pendant une dizaine d'années, notamment en tant qu'attaché militaire à l'ambassade du Gabon au Maroc et au Sénégal.

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Sa nomination à la tête de la Garde républicaine est survenue un an après l'Accident vasculaire cérébral (AVC) d'Ali Bongo en octobre 2018. En tant que colonel, il a d'abord remplacé un autre colonel à la tête du service de renseignement de la Garde républicaine avant d'être promu à la tête de cette institution. Après le coup d'Etat qui a renversé le président, des Gabonais se sont retrouvés dans la rue de la capitale, pour célébrer le renversement de leur président pendant que Ali Bongo était en résidence surveillée et entourée de sa famille et de ses médecins. Des arrestations de sept personnalités, dont le fils de Ali Bongo, pour « haute trahison », ont été également annoncées par les soldats mutins. L'Union africaine (UA) a condamné « fermement » le coup d'Etat invitant à privilégier les voies politiques pacifiques conduisant au retour rapide à l'ordre constitutionnel démocratique au pays.

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