Afrique: Investissements en Afrique - Plusieurs pays encore soumis à des défis importants

Dans sa marche vers le développement, l'Afrique semble encore être confrontée à plusieurs obstacles qui ne favorisent pas la création de grandes entreprises, tant locales qu'étrangères sur son sol. Zhou Mangsheng, ex-conseiller économique et commercial de l'ambassade de Chine à Madagascar et en République démocratique du Congo, a étayé quelques-uns de ces obstacles, lors d'une rencontre avec les cadres africains participant à un séminaire en Chine sur l'approfondissement de la coopération entre la Chine et le continent noir.

« Le développement des infrastructures dans certains pays africains reste encore en arrière. Les capacités de transports et le niveau de production d'électricité sont assez faibles, tandis que les conditions de télécommunication nécessitent une amélioration rapide. Ces éléments négatifs ont fait élever le prix de revient des projets de coopération qui sont y implantés par les entreprises chinoises », a déclaré Zhou Mangsheng durant son intervention. Notant que l'Afrique francophone est celle qui semble avoir beaucoup de lacunes à combler à ce niveau.

A en croire ces propos, l'Afrique a du potentiel. Ce qui traduit davantage, au cours de ces dernières années, la ruée de plusieurs grandes puissances vers elle, y compris la Chine. Seulement, toutes ces faiblesses mentionnées n'encouragent pas certains investisseurs et entrepreneurs chinois à prendre le risque pour aller s'implanter en Afrique. Combien même, le besoin se fait énormément ressentir au regard des liens d'amitié et de coopération qui lient l'Afrique et la Chine depuis plus de cinquante ans.

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Par ailleurs, Zhou Mangsheng a poursuivi son propos en précisant que parmi les problèmes rencontrés figurent également, en bonne place, l'instabilité politique et l'insécurité sociale dans certains pays africains. « Ces deux éléments constituent les risques et dangers qui restreignent le déroulement des projets engagés par les entreprises chinoises, dans le cadre de la coopération d'investissement à l'étranger », a-t-il ajouté.

Outre ces points, l'ex-conseiller économique et commercial en Afrique a également mentionné le fait que les régimes fiscaux et douaniers non avantageux, appliqués dans certains pays du continent en matière du climat des affaires envers les investisseurs étrangers, contribuent à décourager l'enthousiasme des entreprises chinoises pour y développer les projets d'investissement.

Aussi, il a également reproché aux pays africains de négliger l'établissement des documents et plateformes de promotion qui présentent les opportunités d'investissement sectorielles et surtout les ressources naturelles abondantes qu'ils regorgent. En effet, selon lui, les rendez-vous internationaux sont de belles occasions pour faire valoir le pays et nouer des contacts.

A cet effet, « les pays africains, comme les autres nations en développement, doivent davantage capitaliser leurs participations aux grandes rencontres internationales, en misant sur une bonne communication. Cela passe, entre autres, par le partage des prospectus, des gadgets, des sites et plateformes comme outils pour toucher les potentiels investisseurs », a-t-il longuement insisté.

En ce qui concerne certaines entreprises chinoises, Zhou Mangsheng a invité les investisseurs à ne pas prendre à la légère la décision de s'implanter en Afrique, ni le respect des exigences et normes sur la protection de l'environnement, la consommation de l'énergie, la garantie de sécurité et la responsabilité sociale de leurs entreprises.

Comme suggestions, il a invité bon nombre de pays africains à améliorer davantage le climat des affaires pour accorder des régimes plus avantageux aux investisseurs. Notamment, en assurant la transparence et la stabilité durant la mise en application des projets. Aussi, renforcer les travaux de préparation sur les opportunités des investissements y compris les fiches de projets, les régimes fiscaux et douaniers, le processus et formalité en matière de création des entreprises au pays et de l'approbation pour les projets à implanter.

« Comme il existe l'agence nationale pour la promotion des investissements (Anapi), dans la plupart des pays africains, cette agence peut fréquemment être en contact avec le Bureau économique et commercial de l'ambassade de Chine installée au pays de destination pour présenter les documents en la matière en vue de le communiquer aux entreprises chinoises y intéressées. Et l'Anapi peut, à son tour, faire le déplacement en Chine pour organiser des conférences de présentaion sur les opportunités et le climat des affaires des investissements aux entreprises chinoises », a proposé Zhou Mangsheng dans le cadre de l'approfondissement de coopération entre l'Afrique et la Chine. Une approche qui peut se faire vice-versa pour des entrepreneurs africains qui souhaitent également s'implanter en Chine.

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