Dans les cercles politiques du Cameroun, une question cruciale émerge de plus en plus : qui succédera au président Paul Biya, le "vieux lion" qui dirige le pays depuis des décennies ? Si la perspective d'une élection présidentielle sans Paul Biya se profile à l'horizon, son fils, Franck Biya, est l'un des noms qui circule avec insistance. Cependant, sa tentative de conquête du Grand-Nord, une région stratégique du Cameroun, se heurte à des obstacles majeurs.
L'entourage de Franck Biya prend très au sérieux l'idée d'une candidature venant du Nord-Cameroun en l'absence de son père. Les contours des figures potentielles qui pourraient faire de l'ombre à Franck Biya sont déjà en train de se dessiner. Parmi les personnalités en ligne de mire, on trouve les ministres Ibrahim Talba Malla et Manaouda Malachie, deux personnalités de premier plan dans le Nord-Cameroun. Bien que Paul Biya puisse compter sur leur loyauté, l'entourage de Franck Biya reste sceptique quant à leur éventuel soutien.
Un autre point d'interrogation réside dans les réticences de l'homme d'affaires Ali Bachir à rejoindre le camp de Franck Biya. Malgré de multiples sollicitations en raison de son influence considérable dans le Nord-Cameroun et de son leadership incontesté au sein de la communauté Haoussa, Ali Bachir n'a toujours pas pris position. Cette attitude soulève des questions profondes et suscite de grandes suspicions quant à ses véritables intentions.
Dans l'entourage de Franck Biya, une autre source de préoccupation réside dans les actions et les initiatives du journaliste Guibai Gatama. Celui-ci appelle ouvertement à une succession portée par un Nordiste après Paul Biya. À plusieurs reprises, il aurait décliné des invitations à rencontrer le fils du président. Cette position intrigue les conseillers de Franck Biya et crée de la confusion dans ses tentatives de pénétrer le Grand-Nord.
Le Nord-Cameroun est une région stratégique sur l'échiquier politique camerounais, et la compétition pour son soutien en vue de la succession présidentielle est intense. De plus, la présence de l'oncle de Franck Biya, le ministre des Finances Paul Motaze, qui est originaire du Grand-Nord, ajoute une dimension complexe à la situation.
En fin de compte, les tentatives de Franck Biya pour conquérir le Grand-Nord sont confrontées à des défis majeurs, notamment des rivalités internes, des réticences de figures influentes et des voix dissidentes au sein de la région. L'avenir politique du Cameroun s'annonce complexe, avec des enjeux de succession qui suscitent déjà des débats passionnés et des intrigues en coulisses.
