Congo-Kinshasa: Le pays présente son nouveau «livre blanc» sur «l'ampleur de la catastrophe» dans l'est

À quelques jours de l'Assemblée générale des Nations unies, la République démocratique du Congo a de nouveau alerté jeudi 14 septembre sur « la tragédie humanitaire » et les « dommages » causés par « l'agression » du Rwanda, qu'elle accuse de soutenir une rébellion dans la partie orientale de son territoire.

L'Assemblée générale de l'ONU doit s'ouvrir le 19 septembre à New York. Les autorités congolaises y seront pour un plaidoyer sur la situation dans l'est de leur pays. Une « tragédie humanitaire » causée par « l'agression » du Rwanda, accusé par les autorités de RDC, mais aussi par plusieurs rapports des experts onusiens, de soutenir la rébellion du M23 dans la province du Nord-Kivu.

Devant la presse à Kinshasa, jeudi 14 septembre, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, et la ministre de la Justice, Rose Mutombo, ont présenté le « volume II » d'un « livre blanc » documentant selon eux « l'ampleur de la catastrophe ». Ils avaient présenté une première version de ce document en décembre 2022.

Le conflit dans l'Est de la RDC a fait plus de 2,39 millions de déplacés, selon Kinshasa

Dans ce livre blanc II, plusieurs chiffres sont avancés par le gouvernement congolais. Ce conflit a fait plus de 2,39 millions de déplacés. Des déplacés internes principalement dans la province du Nord-Kivu. Un conflit qui aura aussi une répercussion sur les élections générales de la fin de l'année, notamment la présidentielle prévue le 20 décembre, puisque 1,5 million de personnes n'ont pas pu être enrôlées et ne pourront donc pas voter en l'état.

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Enfin, autre conséquence : beaucoup d'enfants sont privés d'école. Selon le document, plus de 700 établissements scolaires ne fonctionnent pas normalement dans le Nord-Kivu, principalement dans les territoires du Rutshuru et du Masisi : soit ils ont été détruits, désertés, soit ils sont occupés par les déplacés.

Cette situation pour Kinshasa montre que l'objectif du Rwanda est de « maintenir cette partie du pays dans l'instabilité pour poursuivre son oeuvre de pillage », notamment des ressources minières. Pour la RDC, le gouvernement estime que ce conflit lui fait perdre près d'un million de dollars par mois de recette budgétaire. Une perte qui concerne principalement les recettes douanières qui ne sont plus perçues au poste frontalier avec l'Ouganda, de Bunagana.

Enfin, le gouvernement se félicite des sanctions décidées par l'Union européenne et les États-Unis envers deux officiers rwandais. « Il faut aller plus loin », répète le ministre de la Communication avec « des actions plus rigoureuses ».

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