Kenya: Le prix des carburants bat des records dans le pays

Nouvelle hausse à la pompe pour les Kényans. Le carburant a atteint des prix record cette semaine. Une hausse de 22% sur un an pour l'essence, alors que les Kényans sont déjà confrontés à une crise du coût de la vie qui touche de nombreux produits de base, en hausse depuis un an : l'électricité, le sucre, les haricots... À cela s'ajoutent de nouvelles taxes et une dépréciation du shilling. De nouveaux tarifs qui passent mal pour les Kényans.

Face à ces prix records du carburant, l'association des matatus, les bus privés au Kenya, a annoncé une hausse de 20% des tarifs. Ronald Ayeko est posté dans un coin de rue de la capitale, chargé de rameuter des passagers : « Ici, nous n'avons pas encore augmenté les prix mais nous le ferons peut-être la semaine prochaine. Le problème c'est que nos passagers n'ont pas d'argent, si nous augmentons les tarifs, ils vont préférer marcher. Ils se plaignent déjà de la hausse du coût de la vie. »

Un tiers plus cher

Quelques mètres plus loin, Lydia Engefu a, elle, payé un tiers plus cher pour son trajet domicile-travail ce matin. Mère célibataire de trois enfants, elle ne cache pas son énervement : « Quand les prix du carburant augmentent, tout augmente : le transport, la nourriture c'est le cas de la farine de maïs et du sucre. Maintenant on ne plus manger que trois fois par jour, on ne fait qu'un seul repas. Vivre est devenu vraiment difficile ! »

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« Je suis très déçu »

Le ministre du commerce a déjà prévenu : les tarifs à la pompe vont continuer d'augmenter. En cause, la hausse des prix mondiaux du carburant selon les autorités. De quoi désespérer Douglas Baraza. Ce chauffeur de moto-taxi a vu son travail fortement touché : « Je suis très déçu, le président Ruto avait promis de faire baisser les prix. Cela fait un an qu'il est au pouvoir et tout a augmenté, nous avons aussi de nouvelles taxes. J'aimerais que le gouvernement commence à écouter les pleurs des Kényans. »

L'opposant Raila Odinga a, lui aussi, dénoncé cette situation économique. Il a qualifié de « désastreuse » la première année du gouvernement Ruto.

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