Afrique: Coup d'État au Niger - Macky Sall dit espérer que 'la raison va finir par prévaloir' chez les putschistes

Dakar — Le président sénégalais, Macky Sall, déclare espérer que "la raison va finir par prévaloir" chez les putschistes nigériens et les pousser à remettre le pouvoir aux civils.

"J'ai l'espoir que la raison va finir par prévaloir et que la junte va prêter attention à ce qui se passe, pour ne pas nous pousser à l'ultime décision [...] Je pense qu'il est possible d'avancer raisonnablement vers une solution", a-t-il affirmé dans une interview accordée à France 24 et à RFI.

"Pour le moment, c'est le président du Nigeria, Bola Tinubu, qui est chargé du dossier en tant que président en exercice de la CEDEAO. Il a envoyé des émissaires et est actif pour la recherche d'une solution", a poursuivi Macky Sall.

Le président sénégalais dit attendre, pour sa part, les résultats des efforts fournis par son homologue nigérian en vue de la restitution du pouvoir aux civils, au Niger. "J'attends qu'il (Bola Tinubu) nous informe des résultats de ses démarches, pour que nous puissions apprécier et adopter une position commune", a-t-il dit.

"Le Nigeria fait tout pour trouver une solution diplomatique. Va-t-on en trouver ? C'est ce que j'espère. Autrement, dans un délai qui ne sera pas éloigné, on devra nous retrouver pour évaluer cette situation", a ajouté Macky Sall.

L"'option militaire ne peut être faite que lorsque toutes les pistes auront été explorées"

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"On ne peut pas continuer à laisser un président élu être traité en prisonnier chez lui [...] Il va falloir évoluer", a-t-il dit.

M. Sall assure que depuis le sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), au cours duquel un ultimatum avait été donné aux putschistes pour la restitution du pouvoir aux civils, "toutes les options sont sur la table, y compris l'option militaire". "Étant entendu que c'est la dernière option à entreprendre", a-t-il précisé.

"Depuis lors, il y a évidemment des initiatives diplomatiques et des discussions 'underground', sous la direction du Nigeria. Cette option militaire ne peut être faite que lorsque toutes les pistes auront été explorées", a dit le président du Sénégal.

Des militaires se sont emparés du pouvoir au Niger, le 26 juillet dernier.

Quelques jours après le coup d'État, les dirigeants des pays membres de la CEDEAO ont menacé d'envoyer une force militaire au Niger pour le retour au pouvoir de Mohamed Bazoum, le président déchu, si la junte ne se retirait pas de la tête du pays dans une semaine.

Les putschistes bénéficient du soutien des autorités du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali, arrivées elles-mêmes au pouvoir par des coups d'État.

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