Cameroun: Affaire d'assassinat de Suzanne Zamboue - Le MRC accuse le couple Eko Eko, une affaire qui fait débat

22 Septembre 2023

Dans une récente déclaration publique, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a fait des allégations graves concernant le couple EKO EKO, les tenant responsables de l'assassinat de Suzanne ZAMBOUE, l'épouse de Pascal ZAMBOUE, un ingénieur polytechnicien et le Coordinateur National chargé de l'implantation du MRC. Cette déclaration du MRC a suscité des réactions immédiates de la part des avocats du couple EKO EKO, qui ont vivement démenti ces accusations et ont même menacé de poursuites judiciaires. Cette affaire, qui mélange politique, justice et sécurité nationale, a captivé l'attention de l'opinion publique.

Le MRC, dans son communiqué, a mis en cause Léopold Maxime EKO EKO, le Directeur Général de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), affirmant qu'il avait personnellement supervisé l'enlèvement de Pascal ZAMBOUE le 21 octobre 2020 à Douala. Le MRC soutient également que sous la coordination de la colonel ABEGA MBEZOA Épouse EKO EKO, alors présidente du tribunal militaire de Yaoundé, le colonel MISSE DJONE Beaudouin avait illégalement condamné Pascal ZAMBOUE à 7 ans de prison ferme.

Selon le MRC, cette condamnation reposait sur un Message-FAX illégal signé par Paul ATANGA NJI, le MINAT, et sur de fausses accusations de participation à une manifestation publique interdite. Le MRC insiste sur le fait que les déclarations légales de manifestations pacifiques avaient été dûment enregistrées par voie d'huissier, et aucune d'entre elles n'avait été légalement interdite par l'autorité administrative compétente.

%

Cependant, les avocats du couple EKO EKO réfutent ces allégations et affirment que Léopold Maxime EKO EKO n'a jamais été impliqué dans la torture ou l'assassinat de Suzanne ZAMBOUE ni dans aucune autre affaire similaire. Ils contestent vigoureusement les accusations portées par le MRC et soulignent que les éléments de preuve indiquent autre chose.

Une des principales questions soulevées par cette affaire est la responsabilité personnelle de Léopold Maxime EKO EKO dans l'enlèvement de Pascal ZAMBOUE. Le MRC affirme que Léopold Maxime EKO EKO avait personnellement contacté Pascal ZAMBOUE pour un rendez-vous, mais que ce dernier avait refusé en expliquant qu'il était à Douala. Cependant, quelques heures plus tard, Pascal ZAMBOUE aurait été enlevé par des agents de la DGRE. L'illégalité de cet enlèvement réside dans le fait que les services de renseignement, y compris la DGRE, n'ont pas le pouvoir d'agir en tant qu'officiers de police judiciaire.

La controverse autour de cette affaire a suscité de vives réactions de la part de l'opinion publique. Certains militants du MRC demandent que leur parti soit traduit en justice par le couple EKO EKO pour leurs accusations, afin de déterminer leur responsabilité, mais pas nécessairement leur culpabilité, dans l'assassinat de Suzanne ZAMBOUE.

L'affaire de l'assassinat de Suzanne ZAMBOUE et les accusations portées contre le couple EKO EKO continuent d'évoluer, et la vérité devra être établie devant les tribunaux. Cependant, cette affaire a déjà suscité un débat intense sur la politique, la justice et la sécurité nationale au Cameroun. L'opinion publique attend avec impatience les développements futurs de cette affaire qui continue de captiver l'attention du pays.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.