Niger: Le régime militaire nigérien lance des avis de recherches contre des responsables du gouvernement déchu

Ces personnalités, dont le Premier ministre du précédent gouvernement Ouhoumoudou Mahamadou, sont "considérées comme en fuite" et recherchées pour leur présumée "implication dans une affaire de trahison et complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté et à l'autorité de l'Etat" à la suite des "évènements de changement de régime le 26 juillet", précise le message de la Brigade de Recherches de la gendarmerie nationale nigérienne.

Hassoumi Massoudou, chef de la diplomatie du gouvernement de Mohamed Bazoum, l'ambassadrice du Niger en France, Aïchatou Boulama, Ibrahim Yacoubou, ministre de l'Energie, Alkache Alhada (Commerce) et Salamatou Gourouza Magagi (Industrie) et Rhissa Ag Boula (ministres sans portefeuille) figurent sur cette liste.

Des responsables du cabinet de la présidence, des conseillers et deux généraux dont Mahamadou Abou Tarka (Haute autorité à la Consolidation de la paix) sont également recherchés.

Certaines de ces personnalités étaient hors du Niger lors du coup d'état, d'autres ont réussi à quitter le pays après.

La semaine passée, le ministère nigérien des Affaires étrangères a annulé plus de 990 passeports diplomatiques, notamment ceux des personnalités recherchées ou ceux d'anciens responsables d'institutions et des députés.

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Par ailleurs, selon plusieurs médias locaux plusieurs dignitaires du régime déchu ont été incarcérés dans différentes prisons du pays, parmi lesquels l'ex-ministre du Pétrole, Sani Mahamadou Issoufou, fils de l'ancien président Issoufou Mahamadou (2011-2021).

Les ex-ministres des Finances, Ahmat Jidoud, de la Défense Kalla Moutari et Foumakoye Gado (président du PNDS, précédemment au pouvoir, et ex-ministre du Pétrole sous Issoufou) ont été également placés en détention préventive, indiquent ces médias qui ne précisent les raisons de ces incarcérations.

Les autorités militaires n'ont pas confirmé ces emprisonnements.

Les généraux arrivés au pouvoir par un coup d'Etat le 26 juillet ont renversé le président élu Mohamed Bazoum, séquestré depuis dans sa résidence.

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