Afrique: Dépenses excessives - Les privilèges de paul biya et de ses amis

23 Septembre 2023

Le Cameroun, comme beaucoup de pays africains, fait face à des problèmes socio-économiques majeurs, notamment dans le secteur de l'éducation. Alors que les enseignants se battent depuis des décennies pour des salaires décents, des avancements, et des conditions de travail améliorées, le gouvernement, sous la présidence de Paul Biya, continue d'être critiqué pour son extravagance et ses dépenses excessives.

En juin dernier, l'opinion publique a été choquée d'apprendre qu'Ayang Luc, le président du conseil économique et social du Cameroun, avait sollicité un montant de 2 milliards de francs CFA (environ 3,4 millions de dollars) pour la construction d'une partie de sa résidence. Malgré les protestations et les critiques, il semble que les autorités ne tiennent pas compte des préoccupations du peuple.

Récemment, la SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE CONSTRUCTION SARL a remporté le marché de construction de cette résidence pour un montant de 1,7 milliard de francs CFA, soit à peine moins que les 2 milliards initialement demandés. Cette nouvelle semble indiquer que les responsables politiques continuent de siphonner les caisses de l'État pour leur propre bénéfice, ignorant les besoins urgents de la population.

Il est important de noter qu'Ayang Luc occupe le poste de président du conseil économique et social depuis environ 40 ans. Avant cela, il était Premier Ministre du Cameroun en 1983-1984. Ses demandes de fonds publics pour construire sa résidence personnelle ont soulevé des questions sur la responsabilité et la transparence dans l'utilisation des ressources de l'État.

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Le conseil économique et social, une institution créée pour garantir une économie solide et prévenir les tensions sociales, est largement inconnu du public camerounais. Ses dernières sessions remontent à 1986, et il n'a pas fait preuve d'une contribution significative à la résolution des problèmes majeurs auxquels le pays est confronté, notamment la crise anglophone, la crise des enseignants, la crise économique, la crise sécuritaire, et bien d'autres.

En outre, le conseil économique et social a dépensé des milliards de francs CFA pour construire son propre siège à Yaoundé, sans montrer de résultats tangibles pour ces investissements.

Bien que la population camerounaise endure de nombreuses difficultés, y compris des enlèvements et des assassinats, certains hauts fonctionnaires continuent d'exiger des fonds publics pour leurs projets personnels, suscitant l'indignation générale.

La situation met en lumière la nécessité d'une gestion responsable des finances publiques et de la redevabilité de la part des dirigeants du Cameroun. Les dépenses excessives et les demandes de fonds publics pour des projets personnels sont perçues comme une insulte aux enseignants, aux travailleurs, et à la population en général, qui lutte pour des conditions de vie décentes et une éducation de qualité. La question de la transparence et de la responsabilité continue de peser sur le gouvernement camerounais, qui doit répondre aux préoccupations légitimes de la population.

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