21 ans après la coulée du Joola, bateau reliant Dakar et la Casamance et tragédie considérée comme le Titanic Africain appelle toujours de douloureux souvenirs chez les sénégalais.

Artiste peintre Bala Djene raconte :

« Que de la douleur et de la tristesse, voir des centaines d'âme s'envoler de la sorte en un clin d'oeil, on accuse souvent le destin mais il faut voir qu'il y a la main de l'homme aussi... »

Notre interlocuteur révèle que le Joola est venu avec des défauts de conception apparents :

« Je me souviens qu'à la remise du Joola, des journalistes et des ministres l'ont emprunté pour la Casamance.

Certains journalistes avaient signalé des défaillances mais ils ont subi d'acerbes critiques et étiquetés comme des instruments politiques mais les ministres avaient refusé de faire le voyage retour par le Joola.

C'est à son deuxième voyage que le naufrage est survenu. »

L'annonce du naufrage s'est faite à 23 h, des secouristes ont volé à l'aide des naufragés et ont sauvé certains :

« Je connaissais une femme qui était enceinte au moment des faits, son fils s'appelle Joola, elle était habituée à la navigation et prenait seule la pirogue de son père parfois, lors du naufrage elle a nagé sur une bonne distance avant de se faire aider... »