Gabon: 'Nous devons préserver notre vivre ensemble, gage d'une cohésion sociale'

26 Septembre 2023

Chaque année, la Journée internationale de la Paix est célébrée dans le monde entier le 21 septembre. L'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré cette journée consacrée au renforcement des idéaux de paix. Avec l'avènement des militaires au pouvoir au Gabon, Pépécy Ogouliguende, Coordinateur du Groupe Résolution 1325, Membre dr la coalition des OSC de la Société civile pour la Paix et la Prévention des conflits en Afrique centrale (Copac), a répondu à trois questions de la Rédaction. Elle appelle le peuple gabonais à cultiver le vivre-ensemble et de soutenir le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions.

Bonjour madame, votre combat pour les droits de la femme est connu. Le 21 septembre dernier, la Journée Internationale de la Paix a été célébrée. Pourquoi cette journée n'est pas passée inaperçue au Gabon chez vous ?

Merci pour l'Intérêt porté sur le combat des Droits de la femme. En effet, le 21 septembre dernier, la Communauté internationale a célébré la Journée Internationale de la Paix. Au Gabon, le thème National retenu est : « Femmes régulatrices de la société et faiseuses dans le processus de Transition. » Il était important en cette période particulière de la Transition, de promouvoir et consolider la Paix.

Nous devons préserver notre vivre ensemble, gage d'une cohésion sociale. Notre objectif en cette journée est de : contribuer à la promotion et la consolidation de la Paix à travers la sensibilisation ; accroitre la participation des femmes en matière de médiation pour être activement présente au processus de résolution des conflits et au développement durable des sociétés ; fournir des instruments juridiques relatifs à la paix, notamment, contribuer à la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, aussi, de contribuer à la stabilité nationale en période de Transition.

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Depuis le 30 août dernier, le pouvoir est entrain les mains de l'armée qui l'a pris sans effusion de sang. Le Président de la Transition a appelé tous les Gabonais à la table de la restauration. N'est-ce pas là aussi une preuve pour (r)établir la paix ?

Je tiens, une fois de plus, à saluer la bravoure et le courage des Militaires qui nous ont permis d'entrer dans une nouvelle ère. Ils ont agi avec professionnalisme, sans effusion de sang. Les populations, partout dans le pays, sont sorties pour marcher à leur coté. Chose extraordinaire. La Main de Dieu était avec eux. Je me réjouis aussi de cette inclusion prônée par le Président de la Transition. C'est important que chaque Gabonais soit impliqué dans la Restauration des Institutions. Personne ne doit-être laissée pour compte.

Les femmes, dit-on, sont souvent sources de paix dans un pays. Quelle est la place de la femme pour accompagner le CTRI ?

Conformément à l'article 55 de la Charte de la Transition, les Femmes occupent une place importante dans le processus de Transition. Toutefois, nous veillons à ce que la loi 9/2016 sur le quota de 30% soit respectée. Ainsi, en cette période importante de Transition, promouvoir la Paix et la participation des femmes en tant que médiatrices dans le cadre de la résolution des conflits est une manière d'une part, de faire avancer les législations nationales en matière de représentativité des femmes au sein de nos institutions et en matière de protection des droits des femmes, notamment, dans une situation conflictuelle. D'autre part, il s'agit de contribuer de façon effective à la cohésion sociale, le Vivre-ensemble et la consolidation de la Paix.

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