Congo-Brazzaville: Lutte contre les cancers infantiles - Le PNLC lance la campagne médiatique « Septembre en or »

Organisée par le Programme national de lutte contre le cancer (PNLC) en partenariat avec la Fondation Calissa Ikama et Hope Day After, la campagne médiatique a été lancée en ce mois de septembre du 20 au 30, dénommée « Septembre en or », au cours d'une conférence de presse animée par le Pr Judith Nsondé Malanda, coordonnatrice du PNLC.

Les cancers pédiatriques sont une réalité au Congo Brazzaville : le rétinoblastome, le lymphome, le néphroblastome, la maladie de Hodgkin, les leucémies et les ostéosarcomes : constituent les cancers les plus fréquents. En effet, d'après le plan stratégique national de lutte contre le cancer 2022-2026, adopté cette année, en raison de la jeunesse de la population, les enfants de 0 à 11 mois et les femmes en âge de procréer (FAP) représentant environ 20% de la population ; les adolescents, représentant 21,4% de la population et les jeunes de 20 à 24 ans 31%, entre 2020 et 2030. Ainsi, le Congo va chaque année enregistrer 190 à 300 nouveaux cas de cancers pédiatriques par an,et ce nombre va doubler vers 2050.

A la différence des autres types de cancers, les cancers pédiatriques sont très sensibles à la chimiothérapie. En règle générale, ils ont un meilleur pronostic de guérison. Malheureusement, force est de constater que malgré les efforts fournis, chez l'enfant la mortalité par cancer reste encore très élevée au Congo. Au nombre des causes à incriminer, le diagnostic tardif reste en tête de liste. Par ailleurs, l'amélioration du plateau technique et de l'offre des soins est un autre défi majeur à relever pour réduire la mortalité par cancer chez l'enfant. Afin de contribuer à relever tous ces défis, le PNLC entend profiter de l'opportunité qu'offre le mouvement « Septembre en or » pour mener les activités de sensibilisation et de mobilisation des acteurs étatiques et non étatiques en faveur de l'amélioration de la qualité de la prise en charge diagnostique et thérapeutique des cancers pédiatriques.

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Contribuer à l'amélioration du diagnostic précoce du cancer

Abordant le cas des démunis, le Pr Judith Nsondé Malanda a souligné que c'est une situation que les experts avaient vue lors de la rédaction du Plan stratégique national de lutte contre le cancer. Pour elle, les démunis ne doivent pas être en marge, car ce sont des êtres humains. D'où, quel que soit le statut de la personne, chaque individu doit avoir accès au traitement, a-t-elle précisé. « Avec la société civile nous aurons à pouvoir faire un plaidoyer afin que la prise en charge des malades soit améliorée. De telle sorte que si on arrive à poser le diagnostic précoce de la maladie, que nous donnons de l'espoir de guérison à tout Congolais, à chaque enfant atteint de cancer».

Dans le cadre de la prise en charge des cancers pédiatriques un certain nombre d'hôpitaux accueillent les enfants atteints de cancer ; mais une seule unité avec un personnel formé grâce à l'appui de certains partenaires, la Fondation Calissa-Ikama et le Groupe franco-africain d'oncologie pédiatrique, sort du lot. A Brazzaville, dans le service de cancérologie, il y a un service de prise en charge des enfants atteints des cancers. Quand celui-ci n'arrive pas, les enfants sont envoyés à Pointe-Noire pour les soins appropriés.

Inaugurée en 2017, devenue opérationnelle en 2019, l'unité d'oncologie pédiatrique Calissa-Ikama de l'hôpital général Adolphe Sicé de Pointe-Noire, à ce jour, est l'unique centre spécialisé pour la prise en charge des cancers de l'enfant. Cependant, elle est confrontée à de nombreux défis, notamment l'absence d'une hotte à flux laminaire, le coût élevé des examens, etc.

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