La mise en oeuvre des mesures de gestion durable des ressources gagne du terrain dans les zones côtières.

Les grandes firmes, tout comme les petits pêcheurs, reconnaissent l'importance de cette stratégie, pour le bien de l'avenir de leur secteur d'activité.

Une gestion durable des ressources. C'est ce qui motive l'Etat à procéder à la fermeture de la saison de pêche, selon Etienne Bemanaja, directeur général de la Pêche et de l'Aquaculture au sein du ministère de la Pêche et de l'Économie bleue (MPEB).

Hier, celui-ci a annoncé la fermeture de la pêche aux langoustes dans plusieurs régions de Madagascar.

Cette mesure, en vigueur du mois d'octobre au 31 décembre à minuit, couvrira les régions d'Atsinanana, Analanjirofo, SAVA, Diana, Sofia, Boeny, Melaky, Menabe, et Atsimo Andrefana. Selon les explications, l'objectif principal de cette décision est de promouvoir une gestion durable des ressources marines, en particulier en ce qui concerne la population de poulpes.

Cette initiative vise à préserver l'équilibre écologique de ces régions côtières et à assurer la pérennité des stocks de langoustes.

En parallèle à cette fermeture temporaire, le ministère souligne l'importance de la transparence et de la responsabilité dans le secteur.

Ainsi, les entreprises, pêcheurs, collecteurs et revendeurs de fruits de mer opérant dans ces régions sont tenus de faire une déclaration sur leur situation de stock en date du 30 septembre 2023.

Cette démarche permettra d'établir un bilan précis des stocks disponibles avant la fermeture temporaire et contribuera à orienter les futures politiques de gestion des ressources marines.

Mal nécessaire

Cette mesure, bien que contraignante pour certains acteurs du secteur, est perçue comme une étape cruciale vers une exploitation plus responsable des ressources marines.

En mettant en lumière la situation des stocks de langoustes et en imposant une pause dans la pêche pendant cette période spécifique, le gouvernement vise à assurer un équilibre durable entre l'exploitation économique et la préservation de l'environnement marin.

Le DG Etienne Bemanaja a souligné l'importance de la coopération de tous les acteurs du secteur pour assurer le succès de cette démarche.

La responsabilité collective dans la préservation des ressources marines est essentielle pour garantir un avenir durable à l'industrie de la pêche et de l'aquaculture à Madagascar.

Efficace

Dans la région SAVA, le ministère a mis en avant l'importance et les impacts positifs de la gestion durable des ressources.

A Ambavarano, district de Vohémar, la délégation ministérielle a visité la société Sahanala et la zone de pêche de poulpes.

A noter que cette société collabore étroitement avec les petits pêcheurs et oeuvre pour l'amélioration de leurs activités à travers des formations, l'achat de leurs produits de pêche et la facilitation de la recherche de débouchés.

Dimanche dernier, la délégation conduite par le ministre de tutelle Paubert Mahatante a fait une visite de la zone protégée gérée par l'ONG Fanamby, pour une gestion durable des ressources maritimes.

D'après les informations, les résultats de la mise en oeuvre de cette stratégie de gestion durable sont satisfaisants, l'existence de l'aire protégée a permis d'avoir, dans un bref délai, des poulpes pesant jusqu'à 5 kg l'unité.

La société Sahanala envisage d'en exporter 380 unités. Pour le ministère, la mise en place de ce genre de structure est avantageuse car elle facilite la collaboration entre les collecteurs et les pêcheurs.

Bref, les différents acteurs de la zone reconnaissent les avantages procurés par l'application et le respect des mesures favorisant la gestion durable des ressources halieutiques.