Sénégal: 7ème édition du salon international des mines - La contribution de l'industrie minière dans le PIB est passée à 4,8% en 2021

La 7ème édition du salon international des mines s'est ouverte hier, mardi, à Diamniadio. Venu présider la cérémonie d'ouverture, le Premier ministre Amadou Bâ a magnifié la contribution du secteur minier dans l'économie nationale avant de plaider une meilleure gouvernance des mines et une redistribution équitable des richesses.

Le Premier ministre a salué mardi les performances du secteur minier et sa contribution dans le produit intérieur brut.

Selon Amadou Bâ, le secteur minier grâce à son important potentiel tient un rôle de premier plan dans l'économie nationale.

Ce qui explique la place qu'il occupe dans le PSE. « Les évaluations de la première décennie du PSE montrent que le secteur minier est un véritable moteur de croissance et un levier du développement économique et social.

En 2021, le secteur minier a contribué à hauteur de 4,8 % du PIB.

La production totale des produits miniers (ciment, acide phosphorique et engrais) est passée de 1 142 milliards en 2020 à 1 508 milliards en 2021 soit une hausse de 24 %...

La valeur ajoutée du secteur extractif est passée de 598 en 2020 à 730 milliards en 2021 soit une hausse de 22%», a relevé Amadou Bâ. Ces performances sont portées par l'or avec 512 milliards soit 34% de la production totale, suivie du ciment, évalué à 341 milliards soit 22%, de l'acide phosphorique avec une production de 298 milliards soit 19%, des phosphates avec 79 milliards (5,3%), d'ilménite avec 74 milliards (5,1%) et du zircon 62 milliards (4,1%).

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De telles performances ont été possibles, selon le Chef du gouvernement, grâce à la mise en oeuvre des projets et réformes phares du secteur, notamment dans les deux premières phases du PSE.

En plus de cette contribution dans l'économie nationale, le secteur minier est une bonne niche de création d'emplois.

C'est un secteur qui a vu l'effectif de la main d'oeuvre passer de 9 508 à 11 213 travailleurs entre 2020 et 2021, pour une masse salariale de 101 milliards.

Pour compléter ce tableau reluisant, Amadou Bâ a souligné que les recettes fiscales « du secteur extractif s'élèvent en 2021 à 206 milliards (dont 190 milliards pour le secteur minier), soit 8% (dont 7,4% du secteur minier) des recettes budgétaires hors dons de l'État ».

Aujourd'hui l'objectif à atteindre, selon le Premier Ministre qui cite le Président Macky Sall est le rééquilibrage de la gouvernance des ressources minérales. «L'atteinte de cette objectif passe par le maintien de l'attractivité du secteur et la promotion d'un partenariat mutuellement avantageux entre l'État, les investisseurs et les communautés hôtes ». Dans cette optique, une meilleure connaissance de la géologie et des potentialités minières est fondamentale afin d'arriver à une « meilleure prise en charge des enjeux et défis actuels et futurs », a dit Amadou Bâ.

Dans son discours, le chef du gouvernement a lancé un appel aux industries minières afin qu'elles observent davantage les meilleures normes d'exploitation.

Ainsi, « elles contribueront à la viabilité des territoires à travers la valorisation des ressources, de façon à générer une croissance économique responsable, qui prend en compte le bien-être des populations et la protection de l'environnement ».

La question de la gouvernance des richesses et de la répartition équitable des ressources est une équation à résoudre pour atteindre l'efficience et asseoir un mieux-être social des populations dans le cadre d'une redistribution équitable des ressources.

C'est dans ce cadre que s'inscrit l'engagement du Gouvernement à publier l'ensemble des conventions et contrats miniers signés «afin de permettre à tout Sénégalais qui le souhaite, d'avoir la bonne information et d'instaurer un climat de confiance entre les acteurs».

Toutefois, le Premier Ministre n'a pas manqué de rappeler aux entreprises minières leur responsabilité et leur devoir de participer à l'épanouissement des communautés autour des zones d'exploitation. Même s'il reconnait que des infrastructures utiles et importantes sont réalisées dans la cadre de la responsabilité sociétale de l'entreprise.

« Les entreprises minières doivent comprendre qu'il est inacceptable de les voir prospérer alors que les communautés environnantes sont appauvries. Si les ressources naturelles, conformément à notre Constitution, appartiennent au peuple, leur exploitation doit assurément bénéficier aux communautés impactées et leur assurer une vie après la mine ».

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