Afrique Centrale: Intelligence artificielle - Nouveau challenge pour le Caria de Brazzaville

Le Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria) a lancé ses activités, le 5 octobre, au titre de la rentrée académique 2023-2024. Des jeunes y seront formés aux nouveaux métiers digitaux, y compris des magistrats dans le cadre de la consolidation de l'État de droit et de la cybersécurité.

Le coup d'envoi des activités du Caria de Brazzaville a été donné par le ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique, Léon Juste Ibombo, en présence des autorités académiques et locales. Logé au sein de l'Université Denis-Sassou-N'Guesso (UDSN) de Kintélé, le centre propose des segments sur l'usage de l'intelligence artificielle(IA) dans les systèmes judiciaires, l'impact de l'IA dans le service public de la justice, la problématique des droits de l'homme, l'éthique de l'IA et la gouvernance.

Au cours des prochains mois, au moins 600 étudiants seront formés AWS Cloud computing de Amazone, en mode virtuel et en présentiel, dans le but de combler les déficits des talents locaux en matière de gestion du futur data center national en construction. 160 magistrats des juridictions du pays vont bénéficier d'une formation en ligne, tandis que 80 autres magistrats renforceront leurs capacités (en présentiel) dès novembre prochain sur l'IA, l'État de droit et la cybersécurité.

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Le troisième programme Caria Power 2023-2024 prévoit des modules liés à l'environnement réglementaire de type bac à sable (Sandboxing), au profit des agences de régulation, des membres de l'assemblée des régulateurs des télécommunications de l'Afrique centrale. Ce programme institué en partenariat avec l'Alliance Smart Africa vise à créer un marché commun des télécommunications et des Technologies de l'information et de la communication au sein de la sous-région.

La rentrée du Caria constitue un repère pour l'université de Kintélé et renforce sa visibilité à l'étranger, s'est félicité le président de l'UDSN, le professeur Ange Antoine Abena. « On ne peut pas parler de l'UDSN sans faire allusion au Caria... Il intègre l'axe 4 du plan stratégique de notre établissement sur la transformation numérique(...) Nous comptons donc sur le centre pour qu'il ait une importante activité de recherche », a lancé cette autorité académique, avant d'appeler le gouvernement à faciliter un meilleur accès à internet au sein de son établissement.

La volonté du gouvernement d'offrir au marché d'emplois des compétences locales, dont le pays aura besoin pour son développement socioéconomique, a signifié le ministre Léon Juste Ibombo. « Notre centre aspire à être le creuset où les esprits les plus brillants se rencontrent pour repousser les frontières de l'intelligence artificielle. À travers des programmes de formation de calibre mondial, nous nous engageons à façonner la prochaine génération de leaders et des cadres dans ce domaine dynamique », a-t- il ajouté.

Ouvert en février 2022, le Caria est censé contribuer à la recherche scientifique et la mise en exergue de nouveaux domaines de recherche sur l'intelligence artificielle au service de l'homme. Institué par l'État congolais et la Commission économique des Nation unies pour l'Afrique, le centre représente le point central des chercheurs africains, en vue de mener et diffuser des travaux de recherche avancés.

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