Afrique de l'Est: Présidentielle à Madagascar - Le Premier ministre Christian Ntsay refuse la médiation religieuse

À Madagascar, une nouvelle étape a été franchie dans la crise qui divise les candidats de l'opposition, réunis au sein du « collectif des 11 », et le gouvernement d'intérim. Jeudi 5 octobre, le Premier ministre et chef de l'État par intérim, Christian Ntsay, a balayé toute tentative de médiation par les institutions religieuses.

L'État ne « tolérera aucun acte visant à fomenter des crises » a prévenu Christian Nstay en marge d'un déplacement en province pour la cérémonie de lancement de construction d'un barrage. Sans jamais citer le FFKM, le Conseil oecuménique des Églises chrétiennes de Madagascar, le chef de l'État par intérim a rejeté « une médiation parallèle » de leur part.

Depuis le début de la crise et à près d'un mois du premier tour du scrutin présidentiel, les dirigeants religieux, inquiets quant à la situation politique tendue dans le pays, ont à coeur de se positionner comme médiateurs entre les deux clans.

Sans jamais parvenir à réunir les 11 candidats et le président sortant Andry Rajoelina à la même table, ils ont demandé aux deux parties si elles étaient prêtes à faire des concessions.

Marche pacifique du « collectif des 11 »

Une posture que Christian Ntsay ne semble pas prêt à adopter. Ce jeudi, le Premier ministre a ajouté que dans le cadre de l'organisation des élections, la seule entité reconnue est la CENI, la Commission électorale nationale indépendante, institution toujours massivement rejetée par l'opposition.

Vendredi 6 octobre, à la veille d'une marche pacifique prévue par le « collectif des 11 », le préfet de police d'Antananarivo a annoncé un couvre-feu, aussitôt levé.

Au moment d'annoncer ce revirement de situation, le préfet a déclaré que les candidats pourront finalement se rassembler ce samedi au Coliseum d'Antsonjombe. Une décision prise à 22 heures, ont pourtant déploré plusieurs candidats, qui ne se disent pas convaincus par cette proposition.

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