Oui, alors qu'approche à grands pas le « Sommet » historique qui marquera le début de ce nouveau millénaire et qui fera de Brazzaville l'un des pivots planétaires de la lutte contre le dérèglement climatique dont dépend désormais de façon claire la survie de notre espèce, il n'est ni trop tôt, ni excessif de relayer avec force l'invitation lancée le 4 octobre par le ministre Jean-Claude Gakosso aux membres du corps diplomatique d'être présents lors de cet évènement.
En soulignant, une fois encore, que les dirigeants des grandes puissances dont dépend la protection de la planète et pas seulement leurs ambassadeurs devraient en réalité être présents eux-mêmes à Kintélé du 26 au 28 octobre lors du Sommet qui réunira les trois grands Bassins forestiers de la planète (Amazone, Congo, Bornéo-Mékong).
Il est évident, en effet, que l'enjeu du débat qui se tiendra trois jours durant dans le quartier nord de la capitale congolaise dépassera largement les membres du corps diplomatique et placera inévitablement les grandes puissances de ce temps - Chine, Europe, Etats-Unis, Inde, Russie ...- devant leurs vraies responsabilités.
Une réalité bien concrète que ni Xi Jinping, ni Emmanuel Macron, ni Joe Biden, ni Droupadi Murmu et Narendra Modi, ni Vladimir Poutine et autres hauts dirigeants politiques de la planète ne peuvent plus ignorer étant donné la responsabilité de leur nation dans la dégradation accélérée de la nature qui l'entoure.
L'observation attentive de l'actualité quotidienne - qui est comme chacun le sait au coeur de notre métier - démontre clairement que la protection de l'environnement s'impose désormais comme le défi majeur auquel l'humanité de ce temps se trouve confrontée.
Longtemps ignorée du grand public, cette protection nécessaire, indispensable devient lentement mais sûrement la préoccupation majeure des nouvelles générations et des puissances spirituelles, ce que le monde politique ne peut plus ignorer ou même simplement sous-estimer. D'où l'idée selon laquelle les grands évènements comme le Sommet à venir des trois grands Bassins forestiers de la planète seront des moments clés pour l'avenir de la Terre, de notre Terre.
Conclusion de tout ceci : les « Grands » de ce temps feraient bien d'être présents et pas seulement représentés tout au long des débats qui se tiendront dans deux semaines au coeur de l'immense Bassin du Congo. Outre le fait qu'ils pourront ainsi démontrer leur engagement au côté du tiers-monde dans la lutte pour la protection de la planète que celui-ci mène désormais, ils seront mieux informés sur la réalité des problèmes très concrets que pose à l'humanité leur richesse industrielle présente.
Les plaçant clairement en face de leurs responsabilités, ces débats leur permettront de prendre enfin la juste mesure du défi global auquel ils se trouvent confrontés et dont l'humanité tout entière comprend désormais l'extrême gravité.
Voyons si ce message de simple bon sens sera pris en considération par celles et ceux auxquels il s'adresse !
