Algérie: 2e anniversaire de la disparition de Rabah Deriassa - Une sommité artistique à la voix d'or

BLIDA — Le défunt chanteur Rabah Deriassa, l'enfant de Blida à la voix d'or, est l'une des sommités artistiques nationales les plus adulées par les Algériens qui ont aimé et continuent à apprécier son art, ses chansons étant toujours diffusées ou interprétées à l'occasion d'événements nationaux ou autres fêtes, selon des témoignages recueillis par l'APS auprès d'artistes et de proches.

Deux ans après sa disparition, le 8 octobre 2021 à l'âge de 87 ans, son oeuvre demeure éternelle grâce à son style authentique et à sa voix d'or qui a imprégné une âme particulière à ses chansons, apprises et reprises tant par les grands que par les petits.

Rabah Deriassa qui a légué un riche répertoire, demeurera l'un des artistes algériens qui s'était distingué de ces congénères en apposant son empreinte personnelle, notamment en termes de mélodie, ce qui a insufflé aux chansons qu'il avait écrites et composés pleins d'émotions, selon le témoignage de nombreux artistes.

A ce propos, l'artiste Samir Toumi, qui a repris les chansons de Rabah Deriassa, a indiqué qu'il a eu la chance de le côtoyer de près et d'apprendre de lui beaucoup de choses au plan artistique, mais aussi sur lui et sa personnalité le qualifiant de d' "artiste exceptionnel".

Il était charismatique, ce qui lui avait valu le respect du public, des artistes et de ses élèves qui continuent à le prendre pour exemple à suivre et un repère artistique, a-t-il ajouté.

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La reprise de chansons du défunt Rabah Deriassa est, pour Samir Toumi, une sorte d'hommage au parcours riche de l'artiste disparu, a-t-il poursuivi, précisant que du riche répertoire de Dériassa, la Chanson "Ya Chemss" (O Soleil) qu'il a interprétée avec la chanteuse Fella Ababsa, est, sans conteste, sa préférée de toutes.

De son côté, le chanteur Nacereddine El Blidi, proche de Deriassa, a estimé que le défunt artiste est une "icône" de l'art algérien dont les chansons sont encore réclamées à l'occasion des fêtes, rappelant sa grande popularité.

Samir Laaleg, un autre artiste, ancien élève de Deriassa, a confié que les conseils que lui avaient prodigué le défunt chanteur, notamment l'importance pour un artiste de chercher toujours à développer son art et à gagner son public quelque soit sa popularité, lui servent toujours et l'aident à avancer dans son parcours.

Rabah Deriassa a légué un répertoire riche de plus d'une centaine de titres et dont la plus importante et qui continue à traverser les générations, est "Yahiaou Ouled Bladi" (Vive les enfants de mon pays), un hymne à l'amour et à la cohésion entre Algériens.

D'autres chansons sont aussi immortelles dont "Djaoula Fi El Djazair" (Balade en Algérie) à travers laquelle Rabah Deriassa avait excellé dans la description de la beauté des différentes villes du pays, et ses chansons romantiques appréciées par les Algériens et par se fans à travers les pays du Maghreb arabe, à l'instar de "Nedjma Kotbia" (Etoile polaire), "El Moumaridha" (l'infirmière) et "Y lâouama".

L'enfant de Blida a aussi chanté l'amour de la patrie dans "Hizb Ethouar" (le parti des Révolutionnaires), un tube à succès encore présent dans les fêtes nationales.

Outre la chanson, feu Deriassa avait également brillé dans d'autres domaines artistiques, à savoir les arts plastiques, la décoration et la miniature.

Né le 1 juillet 1934 à Blida, Rabah Deriassa avait entamé son parcours artistique en 1953 après avoir travaillé dans d'autres domaines, avant de décider de se consacrer à l'art.

Il avait excellé dans l'art populaire et la chanson Bédouie authentique, réussissant à gagner le respect de son public en Algérie, mais aussi dans d'autres pays du monde arabe, marquant à jamais la mémoire et le coeur de ses fans.

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