Madagascar: Wawa - Plus de deux décennies de musique tropicale

« Mitsikitsefa. », c'était l'une de ses premières chansons. Il avait à peu près 20 ans à l'époque. Jeune homme passionné, accro à la batterie, Wawa a persévéré pour devenir Kônka. Un véritable parcours!

Le prince du salegy, bien qu'il enchaîne des tournées, a ralenti le rythme ces derniers temps. Les 20 ans de carrière commencent à peser.

Pour redresser la barre, il propose des featurings avec la jeune génération, notamment Basta Lion, ou encore Ngiah Tax Olo fotsy.

Certes, cette vieille astuce a fonctionné, mais l'arrivée de la pandémie n'a pas épargné le poids lourd du salegy électrique !

Après deux années de recul, il s'est ressaisi et essaie de regagner sa place, car avec ces nouveaux talents qui surgissent, les zoky risquent d'être... mis au placard. Raison pour laquelle Kônka a sorti divers morceaux.

En espérant avoir une belle fusion d'afrobeat et de salegy, cette formation de Nosy-Be a créé un rythme inouï. Si les inconditionnels et les adeptes sont toujours derrière lui, certains constatent qu'il commence à frôler la monotonie.

La sonorité ne change pas. Ses musiciens « plafonnent », par conséquent, le groupe stagne. Les deux décennies de carrière ont été, cependant, une belle expérience pour l'interprète de «Ao zay».

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Ses chansons ont rempli les pistes des discothèques des pays du Sud Ouest de l'Océan Indien.

Il a effectué des duos avec les grands artistes internationaux à savoir le Mahorais Bacoili, le Tanzanien Diamond Platnumz, ou encore l'Ivoirien Serge Beynaud.

Il figure dans la liste des artistes malgaches les plus riches.

Wawa est au top de sa forme. Il a de la notoriété. Sa participation au Coke studio au Kenya en 2017 l'a propulsé à l'international. Ses chansons sont écoutées sur le continent noir.

Le salegy résonne dans les pays riverains de l'Océan Indien grâce à cet homme. Durant ces années, bon nombre de politiciens lui ont proposé de chanter pour eux lors des campagnes électorales, mais il a toujours décliné leurs offres.

En 2021, il prête sa voix pour chanter la campagne électorale d'Olivier Hoarau, un candidat réunionnais aux élections municipales de Saint-Pierre.

Pour séduire les immigrés originaires des îles voisines, notamment Madagascar, majoritairement localisés dans la partie sud de l'île, Olivier Hoarau a choisi le chanteur malgache Wawa.

La star malgache n'a pas hésité, il a accepté de sortir un morceau pour inciter les Réunionnais à voter pour le fondateur d'ANSANM.

En effet, jusqu'ici, la musique de ce dernier brasse l'ensemble des influences dans cette contrée. Avec sa mélodie motivante et sa sonorité atypique, « Allons voter » est un mixage de différents rythmes des pays du sud-ouest de l'Océan indien.

Le prince du Salegy électrique de « 400 volts » a su également « centoniser » les différents parlers, notamment le créole, le Kibushi mahorais et la langue malgache.

De leur côté, les inconditionnels du chanteur malgache donnent leur opinion.

Et ce n'est pas par hasard que les responsables de la communication de ce candidat l'ont choisi...

La valorisation de la culture malgache est l'objectif de tous les artistes de la Grande île, mais rares sont ceux qui incarnent la culture de l'indianocéanie.

D'ailleurs, il a fait ses preuves lors de sa participation au festival Rio Loco Toulouse 2020.

Étant représentant de la région, il déploie son talent. «Ao zay ! », fusiob entre le m'godro, un courant musical mahorais, et le salegy malgache, le rythme fait danser.

L'artiste a également trouvé son style en composant sa mélodie avec le kabôsy. Improvisée sur scène depuis septembre 2022, cette chanson a été enregistrée au début de l'année.

Oui, cette chanson devenue l'hymne de la victoire, ou un chant de la révolution pour quelques-uns, évoque en fait l'attitude de la plupart des Tavaratra qui se contentent de l'argent venant de l'Occident. « Même si nous ne travaillons pas, nous gagnons notre pain quotidien, nous avons un membre de la famille à l'extérieur ».

En vérité, ces artistes n'encouragent guère leurs compatriotes à être fainéants. Par ailleurs, les paroles de «Ao izay ! » ne sont pas saisis par tous.

Cependant, le titre est le plus apprécié des Malgaches cette année. Wawa a connu des hauts et des bas, mais il n'a de cesse d'émerveiller ses compatriotes, et ses voisins du sud-ouest de l'Océan Indien avec son festival Somarôho. 2023 est une année de succès pour Kônka !

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