Luanda — Le Gouvernement angolais prévoit, pour cette année, une hausse de la production de poissons à 396 mille tonnes, soit une augmentation de 16 mille tonnes par rapport à l'année 2022 (380.846 tonnes).
Parmi les captures prévues pour 2023, se distinguent les espèces pélagiques, comme le chinchard et les sardines, ainsi que les espèces démersales (vivaneaux), selon la ministre de la Pêche et des Ressources marines, Carmen Neto.
Dans une interview à la Télévision Publique d'Angola (TPA), mardi dernier, la ministre a déclaré que ce quota faisait partie du règlement sur les mesures de gestion de la pêche maritime pour 2023, qui a établi le Total Admissible des Captures (TAC) de poissons divers, y compris les crustacés, les espèces démersales et pélagiques.
Mme Carmen Neto a jugé satisfaisante l'augmentation respective des captures, car elle s'inscrit dans le cadre d'actions de prévention et de sécurité de la vie marine, visant une lutte permanente contre le chalutage.
A l'occasion, la ministre a rappelé que l'Angola dispose d'un vaste littoral, mesurant 1.650 kilomètres, avec une zone économique exclusive de 550 kilomètres carrés, où se déroule la pêche artisanale à mille milles, à 10 milles la pêche semi-industrielle et plus de 10 milles de la pêche industrielle, dont l'encadrement nécessite un dur travail pour maintenir les quotas de TAC.
Ce contrôle, a-t-elle poursuivi, permet la reproduction normale des espèces marines, en mettant l'accent sur le chinchard.
"L'objectif est d'atteindre les quotas fixés par le gouvernement angolais, en vue de préserver les espèces, même si notre côte est vaste (1.560 km), où il y a plusieurs irrégularités dans la pratique de la pêche, car la plupart des armateurs ne respectent pas la période d'interdiction de pêcher», a déclaré la ministre.
Comme exemple d'irrégularités, elle a souligné qu'à ce jour, des amendes d'une valeur d'environ quatre milliards de kwanzas ont été infligées en six mois, ce qui montre que le défi est grand pour la préservation des espèces marines.
Les armateurs de pêche peuvent bénéficier de plus de soutien
Selon la ministre de la Pêche et des Ressources marines, les armateurs de bénéficieront d'un plus grand soutien du gouvernement, avec le Plan de promotion de la pêche (Planapescas), conçu pour la période 2023-2027, avec une prévision d'augmentation de la production halieutique de 4% par an et la production de sel de 15 % par an, jusqu'à fin 2027.
Elle a indiqué que Planapescas bénéficierait d'une ligne de financement évaluée à 27 milliards de kwanzas/an, montant qui sera garanti par la Banque Angolaise de Développement (BAD).
Jusqu'à présent, a-t-elle poursuivi, les travaux pour sa mise en oeuvre sont toujours en cours, visant à stimuler la pêche artisanale, semi-industrielle et industrielle, ce qui augmentera la capacité d'action des armateurs et, par conséquent, la projection d'une augmentation du quota autorisé de capture annuelle.
Selon la ministre, renforcer l'autosuffisance alimentaire en produits de la pêche et dérivés constitue l'un des principaux objectifs de ce plan, contribuant à la sécurité alimentaire et à la diversification des exportations.
Dans ce sens, Carmen Neto a indiqué que l'étude prévoit une augmentation de la consommation nationale de 3% par an pour le poisson et de 13% par an pour le sel, légèrement en dessous de l'augmentation de la production, ce qui permettra d'augmenter le taux de couverture dans le pays.
Le plan définit des lignes directrices de base pour sept domaines spécifiques - flotte de pêche, fourniture de services et d'intrants, infrastructure d'équipements de logistique et de distribution, politique de commercialisation, environnement des affaires et renforcement des capacités institutionnelles - essentielles à la mise en oeuvre de ce plan.
