Afrique: Championnat du Monde de Sambo - « Nous ne serons pas de simples touristes », promet Me Amadou Sadigou Bah

11 Octobre 2023
interview

Me Bah Amadou Sadigou, président de la fédération guinéenne de Sambo et disciplines associées et membre de la confédération africaine de sambo a accordé une interview cette semaine à Aminata.com. Il a parlé entre autres, du prochain Championnat du monde de Sambo en Arménie, les préparatifs de ses athlètes, du Championnat national et le niveau d'implantation de cette discipline sportive en Guinée.

Amadou Sadigou Bah: Comme vous venez de le constater, l'engouement est de taille autour de l'événement. Aujourd'hui, la Guinée est sollicitée partout pour sa participation aux différentes compétitions. Lors du Championnat du monde, il y aura près de 70 pays. C'est un championnat qui regroupera les meilleures nations de Sambo. La Guinée est classée 7ème sur le plan africain. C'est une fierté à l'actif de la fédération, de la direction technique avec le soutien du ministère de la jeunesse et des sports.

Les athlètes sont déjà prêts pour la compétition?

Oui, j'aurais même voulu que le directeur technique national ou l'entraîneur national soit là puisque nous avons aujourd'hui, les meilleurs sambistes au niveau du Sambo combat comme au niveau du Sambo Sportif. Nous avons des dames qui excèdent avec un niveau appréciable qui comptent relever le défi. Nous avons Amadou Magassouba qui est vice-champion d'Afrique. Il veut être champion du monde dans la catégorie 72-77 kilogrammes. Il y en a d'autres comme Kanté et Sezar mais aussi des jeunes qui viendront de l'intérieur du pays notamment de Siguiri, Mamou. Dans cette compétition, nous ne serons pas de simples touristes. Nous reviendrons avec des médailles. À chaque fois que le Sambo participe à une compétition, nous faisons la fierté de la Guinée et de l'Afrique avec le soutien du président de la confédération africaine de Sambo et le président de la fédération internationale.

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Quel est le niveau d'accompagnement de l'État guinéen pour votre participation à cette compétition qui aura lieu au mois de Novembre prochain?

Comme vous le savez, ils ont demandé à toutes les fédérations sportives de déposer des courriers pour les demandes d'ordre de mission deux mois avant. Le Sambo étant une fédération mieux structurée et organisée, à chaque événement nous déposons les courriers deux mois avant. Par exemple, en ce qui concerne le prochain championnat du monde qui se tiendra en Arménie, nous avons déposé la demande d'ordre de mission assortie de fait depuis le 27 septembre 2023 au département en charge des sports. J'ose espérer que le soutien du ministre, du chef de cabinet, du secrétaire général et la direction nationale des sports ne fera pas défaut. Ils nous soutiennent pour participer à toutes les compétitions africaines et internationales.

Nous avons appris que vous n'avez toujours pas reçu vos primes du récent Championnat d'Afrique de Sambo. Qu'en est-il ?

C'est effectif. On avait même des athlètes qui sont passés réclamés mais jusqu'à date, on n'a rien reçu. Mais, nous avons que dès que cela sera prêt au département, comme d'habitude ils vont payer les primes des athlètes parce que le ministre tient mordicus à l'accompagnement des fédérations sportives. À notre retour du Championnat d'Afrique, je me suis débrouillé pour donner quelque chose aux athlètes et aux entraîneurs pour ne pas rentrer bredouille chez eux.

Le blocage se situe à quel niveau selon vos informations ?

Nous ne maîtrisons pas les rouages des finances mais d'après les informations dont nous disposons, c'est au niveau du ministère de l'économie et des finances. Nous osons espérer que tout va être régler dans un bref délai.

À quand le Championnat national de Sambo ?

Si tout va bien, nous aurons l'un des plus grands experts du monde. Au moins trois experts viendront ( 1 de la Russie, 1 de la confédération africaine de Sambo, le directeur technique africain et le vice président de la confédération africaine). Ils seront tous là au mois de décembre prochain pour le championnat national. Il y aura in stage international des arbitres et entraîneurs qui sera suivi par le tout premier championnat national de Sambo. Les soutiens de la confédération africaine, du ministère de la jeunesse et des sports, le comité national olympique et sportif guinéen. Cette activité regroupera au moins 10 pays africains et la Russie.

Quel est le niveau d'implantation du Sambo en Guinée?

Nous ne ferons que remercier Dieu. Au début nous étions ici à Conakry dans une petite salle. Aujourd'hui, nous avons notre propre siège national même si les travaux se sont pas encore achevés. Nous avons au minimum nous avons deux clubs à Mamou, à Siguiri, à Maferinyah dans la préfecture de Forecariah. Il y a d'autres clubs à Kamsar, Fria, Dubreka, Dalaba, Pita, N'zérekoré et à Kissidougou. Et même dans les garnisons militaires et Paramilitaires, l'implantation se passe à merveille. D'ici la fin de l'année, le Sambo sera implanté dans toutes les 33 préfectures du pays. C'est notre objectif. À Conakry, nous avons aujourd'hui plus de 10 clubs de Sambo. L'autre objectif, c'est de faire du Sambo, l'une des meilleures fédérations sportives en république de Guinée.

Quel message à l'endroit des autorités du pays notamment celles en charge de la jeunesse et des sports?

C'est juste remercier Mr le ministre en charge de la jeunesse et des sports, son secrétaire général, madame la cheffe de cabinet, les cadres qui veillent sur nos documents et leur dire que nous nous respectons les délais. Nous espérons qu'ils ne manqueront pas de nous soutenir pour qu'on puisse participer au championnat du monde en Arménie. Mes remerciements vont également à l'endroit du président de la confédération africaine de Sambo à qui je présente mes sincères condoléances suite au décès de l'ancien trésorier de la confédération africaine. Nous remercions également le président du comité national olympique et sportif guinéen et tout son staff sans oublier le bureau exécutif de la fédération guinéenne de Sambo et disciplines associées. Pour terminer, je remercie très sincèrement le gouvernement de la transition avec à sa tête le premier ministre Bernard Goumou et surtout son excellence Mr le président de la transition, Chef de l'État, Commandant en chef des forces armées, président du CNRD.

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