Tunisie: FAO-Stocks mondiaux de céréales - Des prévisions records

13 Octobre 2023

L'indicateur global des prix internationaux des produits alimentaires est resté stable dans l'ensemble, une baisse des cours des huiles végétales, des produits laitiers et de la viande ayant été compensée par une augmentation notable des cours du sucre et du maïs, avait, récemment, annoncé l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L'indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit l'évolution mensuelle des prix internationaux de denrées alimentaires échangées dans le monde entier, a affiché une valeur moyenne de 121,5 points en septembre, contre 121,4 % en août.

A ce niveau, l'indice se situe à 10,7 % en dessous de sa valeur enregistrée, il y a un an, et 24,0 % en dessous de son niveau record de mars 2022.

Celui des prix des céréales a progressé de 1,0 % par rapport au mois précédent, principalement en raison d'une augmentation de 7,0 % des prix internationaux du maïs, sous l'effet d'une forte demande de marchandises en provenance du Brésil, d'un ralentissement des ventes des agriculteurs en Argentine et d'une augmentation des prix du fret fluvial due au bas niveau du fleuve Mississippi aux États-Unis.

La faiblesse de l'Euro pèse

Alors que les prix internationaux du blé ont diminué de 1,6 %, sous l'effet de l'abondance de l'offre et de bonnes perspectives de production en Fédération de Russie, tandis que l'Indice FAO des prix de tous les types de riz a fléchi de 0,5 %, dans un contexte de demande à l'importation globalement faible.

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Quant au prix des huiles végétales, il a reculé de 3,9 % par rapport au mois d'août, les cours internationaux des huiles de palme, de tournesol, de soja et de colza ayant tous baissé, en partie, en raison de la hausse saisonnière de la production et de l'abondance des disponibilités exportables dans le monde.

Pour le sucre, l'indice de la FAO a bondi de 9,8 % par rapport au mois d'août.

Il a ainsi atteint son plus haut niveau depuis novembre 2010, car on craint de plus en plus un resserrement de l'offre mondiale pendant la prochaine campagne.

Selon les premières estimations, une baisse de la production en Thaïlande et en Inde, deux des principaux producteurs, en associée au phénomène El Niño qui sévit actuellement.

Le volume important de la récolte qui a lieu actuellement au Brésil dans des conditions météorologiques favorables a limité la hausse mensuelle des prix mondiaux du sucre.

L'Indice FAO des prix des produits laitiers a cédé 2,3 %, depuis août dernier, enregistrant sa neuvième baisse mensuelle consécutive, sous l'effet de l'apathie de la demande mondiale à l'importation et de l'abondance des stocks dans les principales régions de production.

La relative faiblesse de l'euro par rapport au dollar des Etats-Unis a également pesé sur les prix internationaux des laitages.

Viande bovine : forte demande à l'importation

En ce qui concerne la viande, son prix s'est contracté de 1,0 % par rapport au mois précédent, les effets conjugués de la faiblesse de la demande à l'importation et de l'abondance des disponibilités exportables ayant tiré vers le bas les cours de la viande de porcins, d'ovins et de volailles.

En revanche, les prix internationaux de la viande de bovins ont rebondi du fait d'une forte demande à l'importation de viande bovine maigre, en particulier aux Etats-Unis. La FAO a relevé ses prévisions concernant la production mondiale de céréales en 2023 et les a portées à 2.819 millions de tonnes, soit 0,9 % de plus que pour l'année précédente.

Ce relèvement des prévisions est presque intégralement fondé sur des estimations récentes portant sur les rendements en Russie et en Ukraine, lesquels devraient être meilleurs que prévu, grâce aux conditions météorologiques favorables persistantes, tandis que la production du Canada devrait être nettement plus faible que prévu, en raison d'un temps sec prolongé dans les principales régions de production.

Selon le nouveau Bulletin de la FAO sur l'offre et la demande de céréales, la production mondiale de blé devrait s'établir à 785 millions de tonnes, celle des céréales secondaires à 1.511 millions de tonnes, soit 2,7 % de plus qu'en 2022, et celle du riz à 523,1 millions de tonnes.

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