Aux Comores, des partis de l'opposition ont formé ce samedi à Moroni, une coalition, nommée Twamaya yahe Komori (espoir pour les Comores), en vue des prochaines élections. Ils ont signé une charte de conduite composée de plus d'une dizaine de résolutions mais qui ne mentionne pas en revanche l'obligation de présenter une candidature unique.
Cette nouvelle coalition regroupant, pour le moment, cinq formations politiques dont deux ayant déjà des candidats officiels à la présidentielle de janvier prochain, exige que certaines conditions préalables soient remplies afin de garantir des élections libres et sécurisées.
La coalition Twamaya yahe Komori demande par exemple la suspension des mesures qu'elle juge discriminatoires comme le parrainage, l'interdiction de briguer la présidence pour les binationaux ou encore l'obligation de séjourner aux Comores pendant un an pour pouvoir candidater.
« Ceux qui sont contre les élections, leur argument principal, et ils ont raison, de dire que nous ne voyons pas les conditions pour qu'il y ait des élections transparentes. Donc notre souhait, c'est de nous battre pour que ces conditions soient acceptées et nous prendrons à témoin le peuple et dès lors que les conditions de sécurisation sont assurées, il n'y a aucune raison pour que les gens refusent qu'il y ait des élections », explique Nourdine Mlanao, le leader du parti Mifano, qui est candidat à la présidentielle.
Tirer les leçons de 2019
S'il n'est pas question d'une candidature unique à la présidentielle et aux élections des gouverneurs des îles, la charte précise toutefois que le candidat du parti ou membre de la coalition qualifié au second tour doit être soutenu par les autres, sous réserve de l'élaboration préalable d'un programme minimal commun.
« Ce sont aussi des leçons que nous tirons de ce qui s'est passé en 2019. Il y avait plusieurs candidats de l'opposition, mais tous ces candidats n'étaient pas partis du même pied. Donc, nous espérons qu'aujourd'hui, nous adoptons une démarche commune avant le jour J pour éviter les erreurs de 2019 », détaille Mouigni Baraka Saïd Soilihi, l'un des leaders de la coalition.
Le premier tour des élections est prévu le 14 janvier tandis que le second tour, s'il y en a un, se tiendra le 25 février 2024.
