Madagascar: Collectif des Candidats- La marche pacifique piétine

Un samedi pas comme les autres. C'est ce qui aurait dû se passer avec la prise de la place du 13 mai par les membres du collectif des candidats ce weekend.

Pourtant, et malgré la multiplication des manifestants qui ont pris plusieurs endroits comme points de départ dont Ampasapito, Manjakaray, Ampasika, Mahamasina ou encore Ankadifotsy. Ils se sont ensuite donnés rendez-vous à Ankorondrano du côté de Henry Fraise pour initier la marche en vue de prendre la place du 13 mai.

Cependant, au moment où les manifestants entament la marche d'Ankorondrano vers le centre-ville, les éléments des Forces de l'ordre se sont interposés et la marche s'arrête vers 13 heures 30.

Après quelques heures de tergiversations, les manifestants, menés par les candidats issus du collectif des onze décident de se tourner vers la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) pour des raisons qui restent inconnues.

Vers 16 heures, ils arrivent au carrefour d'Alarobia mais d'autres éléments des Forces de défense et de sécurité barrent la route menant à la Ceni et c'est là qu'un semblant d'affrontement a éclaté entre Forces et grévistes.

C'est au cours de cela qu'un individu est appréhendé par des éléments des Forces de l'ordre qui ont essayé de disperser la foule sans avoir recours aux grenades lacrymogènes. Chose faite vu que la manifestation s'est arrêtée là, aux environs de 17 heures.

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Certains des partisans du collectif des candidats venus samedi dernier dénoncent que la manifestation n'avance pas et se posent même des questions quant aux motivations des meneurs.

Il y en a même ceux qui se sont fâchés puisqu'ils n'ont pas pu aller au bout de la manifestation qui a pour but d'atteindre la place du 13 mai.

Depuis le début de la grève commune des onze candidats, seule une des revendications a été satisfaite, qui est la libération de Rina Randriamasinoro, secrétaire général du parti « Tiako i Madagasikara » (Tim). La création d'une Cour électorale spéciale et la restructuration de la Ceni restent jusqu'à présent sans réponse.

Malgré la situation, les candidats du collectif déclarent que la manifestation se poursuit jusqu'à ce que les revendications soient satisfaites.

En fin de matinée, les manifestants se sont confrontés aux partisans de Andry Rajoelina faisant la campagne électorale du côté d'Ankorondrano au rond-point vers Tsaramasay.

Les partisans oranges sont pour la plupart sur des motos et passent devant les manifestants qui s'affolent à la vue de la vague orange.

Une des motos est interceptée par les grévistes et le conducteur est pris de violence par quelques manifestants.

Chose qui enrage les taxis-moto qui en sont presque arrivés aux mains avec les partisans du collectif des candidats peu après midi du côté du rond-point d'Antanimena.

Finalement, la manifestation de samedi n'a rien eu de différent par rapport aux autres journées.

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