Assemblées annuelles 2023 du FMI et de la Banque mondiale - Les banques multilatérales de développement s'engagent à renforcer leur capacité de financement pour un meilleur impact

Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale au Maroc
13 Octobre 2023
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

Les dirigeants des banques multilatérales de développement (BMD), qui participent cette année aux Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale au Maroc, se sont engagés à renforcer leurs actions individuelles et collectives afin d'accélérer le développement socio-économique inclusif.

Pour accroître leur impact, les institutions sont convenues d'explorer les innovations permettant d'augmenter leur capacité de financement, de stimuler l'action climatique, de renforcer le cofinancement et de catalyser l'engagement du secteur privé.

Les BMD représentées à la réunion du vendredi 13 octobre 2023 à Marrakech comprenaient la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, la Banque de développement du Conseil de l'Europe, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d'investissement, la Banque interaméricaine de développement, la Banque islamique de développement, la Nouvelle Banque de développement et le Groupe de la Banque mondiale.

Les Assemblées annuelles 2023 du FMI et de la Banque mondiale se tiennent au Maroc, une première en Afrique depuis 50 ans. Elles se déroulent à un moment où les pays en développement, en particulier ceux d'Afrique, ont besoin de toute urgence d'un financement accru du développement afin d'alléger les tensions sur les budgets publics et les niveaux d'endettement croissants.

« Pour relever le défi, nous réitérons notre engagement à procéder à des réformes cruciales afin de renforcer notre capacité de financement, d'accroître la rapidité et l'agilité de nos opérations, et d'améliorer la façon dont nous travaillons ensemble pour maximiser notre impact en tant que système », ont déclaré les institutions à l'issue de leur réunion.

Les BMD ont indiqué qu'elles avaient identifié des mesures du Cadre d'adéquation des fonds propres (CAF) qui, avec de fortes contributions des actionnaires et des partenaires du développement, pourraient potentiellement générer une marge de crédit supplémentaire de 300 à 400 milliards de dollars américains au cours de la prochaine décennie.

Les institutions, en collaboration avec d'autres partenaires du développement, peuvent exercer un effet de levier substantiel, offrir une connaissance et une expertise approfondies ainsi qu'une proximité inégalée avec les gouvernements et ceux qui en ont le plus besoin.

Ils ont noté que les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) ont été « douloureusement lents », tandis que les urgences climatiques se sont intensifiées dans le monde entier, frappant plus durement les plus vulnérables.

« Nous, dirigeants des banques multilatérales de développement, reconnaissons le rôle collectif que nous devons jouer face aux défis mondiaux et les efforts qui nous mettront sur la bonne voie pour atteindre les ODD », ont-ils souligné, notant qu'un effort mondial beaucoup plus important était nécessaire pour éradiquer la pauvreté, accélérer le développement socio-économique inclusif et relever les défis transfrontaliers.

Lors de la récente Déclaration de New Delhi, les dirigeants du G20 ont noté que le XXIe siècle exigeait un système international de financement du développement adapté à l'objectif visé, qui place les BMD au centre des solutions aux défis mondiaux. Ils ont reconnu la nécessité d'avoir « de meilleures BMD, plus grandes et plus efficaces ».

Les ministres africains présents à la réunion de Marrakech se sont félicités de la reconnaissance du G20, déclarant qu'ils accueillaient cette marque de confiance avec une grande responsabilité et s'engageant à intensifier leurs actions individuelles et collectives.

Une voix africaine forte

S'exprimant lors de diverses sessions des Assemblées annuelles, les ministres africains ont parlé d'une seule voix de l'appel du continent en faveur d'un recalibrage de l'infrastructure financière mondiale afin d'aider les pays en développement, notamment ceux du continent, à relever les défis économiques mondiaux actuels.

Les ministres africains ont réaffirmé la position commune de l'Afrique en appelant à des réformes au sein du FMI afin que le Fonds soit mieux à même de fournir des liquidités essentielles et de renforcer le filet de sécurité financier mondial. Ils ont également réaffirmé la nécessité de réformer le système des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international, l'architecture de la dette mondiale, la formule de calcul des quotes-parts du Fonds, et d'amplifier la voix et la représentation de l'Afrique.

Ils ont également souligné la nécessité d'agir sur la question des DTS, qui, selon eux, est sur la table depuis plus de deux ans. En outre, ils ont appelé les donateurs à finaliser leurs engagements de financement du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (FRD) du FMI.

Remédier au « dysfonctionnement » du système financier mondial

Dans une tribune publiée par le New York Times en amont des Assemblées annuelles de Marrakech, le président du Kenya, William Ruto, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et le président du groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, ont plaidé ensemble pour que le système financier mondial « dysfonctionnel » soit corrigé.

Ils ont rappelé que pendant la pandémie de Covid-19, les pays riches avaient injecté des milliards de dollars dans leurs économies pour soutenir les ménages et les entreprises. Les gouvernements africains n'ont pas eu cette possibilité.

« Au lieu de cela, leurs dirigeants ont maintenu leurs pays à flot en s'endettant davantage, ce qui s'est avéré être un radeau de sauvetage très coûteux. En raison de la hausse des taux d'intérêt, le service de la dette africaine atteindra 62 milliards de dollars cette année, soit une hausse de 35 % par rapport à 2022 », ont indiqué les auteurs de la tribune.

La délégation de la Banque africaine de développement aux Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI était conduite par la vice-présidente principale de l'institution, Bajabulile Swazi Tshabalala, représentant le président du Groupe de la Banque, Akinwumi Adesina.

Pour lire l'intégralité de la déclaration commune, cliquez ici.

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Chawki Chahed, Département de la communication et des relations extérieures | [email protected]

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