Ile Maurice: Perspectives de balance favorable pour Maurice - Merci aux Américains

Ce que n'importe quel pays souhaite lors de ses échanges avec des pays étrangers, c'est que les chiffres comptables des exportations soient supérieurs à ceux des importations. Les États-Unis ont prouvé que c'est possible en s'inspirant des directives d'un Système Généralisé de Préférences mis en place par l'Organisation des Nations unies en 1968. Une initiative qui a permis l'avènement de l'AGOA, pour le grand bonheur des pays de l'Afrique subsaharienne.

Maurice doit une fière chandelle à Bill Clinton, ex-président des États-Unis, qui, en l'an 2000, appose sa signature au bas d'un document qui va lui permettre de réaliser un véritable exploit dans ses échanges commerciaux avec un pays étranger. Il s'agit de faire la démonstration qu'elle est mesure de réaliser une balance de paiement qui lui est nettement favorable. Une situation qu'elle peut rarement afficher avec un pays quelconque.

Le pays avec lequel cet exploit a été rendu possible, n'est ni plus ni moins que les États-Unis. Le site web de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA)publie les statistiques relatives à une balance de paiements en faveur de Maurice, indique que pour l'exercice 2022, le pays a exporté pour *$ 285,3 millions (Rs 12,7 Mds) vers les États-Unis contre des importations de $ 101,5 millions (Rs 4,5 Mds). Soit une différence nettement en faveur de Maurice par un montant de $ 183,8 millions (Rs 8,2 Mds).

L'AGOA permet aux États-Unis de créer les conditions pour que les produits en provenance des pays de l'Afrique subsaharienne puissent être commercialisés sans problème sur le marché américain. Pour que cela soit possible, l'AGOA autorise l'entrée de quelque 7 000 produits en provenance de cette région du continent africain. La principale caractéristique de cette initiative américaine est que ces produits peuvent traverser la frontière des États-Unis sous un régime hors taxe et sans imposition de quota. Une mesure rendue possible selon les obligations attachées aux dispositions d'un Système Généralisé de Préférence mis en place par l'Organisation des Nations unies en 1968 et que des pays développés comme les États-Unis, l'Union européenne, le Japon, le Canada, la Suisse, la Norvège, l'Australie ou encore la Nouvelle-Zélande mettent en pratique.

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Du 2 au 4 novembre, se tiendront les travaux de l'édition 2023 du Forum de l'AGOA à Johanesburg, Afrique du Sud. En effet, l'AGOA impose la responsabilité au président des États-Unis de faire un suivi de l'évolution des relations économiques entre son pays et ceux de l'Afrique subsaharienne au cours de l'année écoulée. Le principal objectif consiste à consolider les facteurs positifs de cette relation, à faire un état des lieux des obstacles afin de neutraliser leurs éventuels effets et de repérer les atouts que les deux parties doivent saisir pour permettre à cette relation économique d'amorcer la prochaine étape de son évolution.

L'analyse des échanges pour l'exercice 2023-2024 réalisés jusqu'ici démontre que la possibilité de réaliser une balance de paiement favorable avec les États-Unis sous l'AGOA depuis 2000 est une tendance qui perdure. Les exportations ont connu une hausse de $1,6 million (Rs 70,7 M), soit 3 %. Elles sont passées de $54,8 millions (Rs 2,4 Mds) à $ 56,3 millions (Rs 2,5 Mds). Les importations ont, elles, enregistré une chute de $4,4 millions (12,3 %). Elles sont passées de $ 36,5 millions (Rs 1,6 Md) à $ 31,7 millions (Rs 1,4 Md). La balance de paiement pour cette même période est passée de $ 18,6 millions (Rs 832,6 M) à $ 24,7 millions (Rs1,1 Md), soit une hausse de $ 6 millions (Rs 269,2 M ou 32,3 %).

Les échanges avec les États-Unis dans le cadre des dispositions de l'AGOA se font dans dix principaux domaines. Trois d'entre eux ont très bien fait selon la compilation des performances pour l'exercice 2022- 2023. Ce sont, dans l'ordre, les secteurs des minerais, minéraux et des métaux, de produits électroniques et la production des équipements. Les montants de leurs exportations s'établissent respectivement à : $ 29,2 millions (Rs 1,3 Md), $ 7,9 millions (Rs 355 M) et $ 3,5 millions (Rs 157,8 M). Lorsque de telles performances sont enregistrées sans contrepartie en termes d'importation, comme c'est le cas pour le secteur des minerais, minéraux et des métaux et celui des équipements, faire des affaires avec les États-Unis dans le cadre des dispositions de l'AGOA ne peut que rassurer les hommes d'affaires concernés. Dans le cas des opérateurs du secteur des produits électroniques, la situation n'est pas moins intéressante car à $ 895 (Rs 39,961,75), le montant des produits importés est comparativement insignifiant.

*Le taux de change utilisé pour effectuer la conversion du dollar en roupie est de Rs 44,65 le dollar américain.

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