Algérie: Affaire du meurtre de Djamel Bensmail - L'inspection électronique révèle une relation entre plusieurs accusés et des organisations terroristes

Tribunal criminel d'Alger

ALGER — La séance d'audition des individus impliqués dans le meurtre du jeune Djamel Bensmail et le lynchage et l'immolation par feu de son cadavre, suite aux feux de forêts ayant frappé la wilaya de Tizi Ouzou à l'été de 2021, s'est poursuivie, lundi, pour le deuxième jour consécutif au tribunal criminel d'appel de Dar El Beida (Alger).

L'inspection électronique des comptes de réseaux sociaux de nombre d'accusés a révélé leur relation avec des organisations terroristes prônant la discrimination et la haine.

Lors de son audition, l'accusé répondant aux initiales de "Z.S" a admis avoir été, effectivement, sympathisant du mouvement terroriste "Rachad" et qu'il suivait ses pages sur Facebook et exprimé son soutien à ses publications glorifiant les idées de discrimination et de haine.

De son côté, l'accusé "CH.M.", l'inspection de son téléphone portable a révélé qu'il était en contact permanent avec l'un des dirigeants du mouvement terroriste "MAK", qui l'a chargé des publications propageant le discours de haine et de discrimination, tandis que l'accusé répondant aux initiales de "H.S" a avoué avoir été recruté par deux personnes de la même organisation.

Pour sa part, l'accusé "A.M" a reconnu son appartenance à cette organisation terroriste de 2017 à 2019, soulignant s'être désaffilié de cette organisation "par manque de conviction de ses idées séparatistes".

Les autres auditions ont porté sur les circonstances de l'assassinat de Djamel Bensmail, notamment les mis en cause qui s'étaient pris en photo avec le corps calciné de la victime et les avaient publié sur les réseaux sociaux. Ces derniers ont donc été confrontés, avec des photos et des vidéos à l'appui documentant ces évènements.

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Les individus ayant incendié le véhicule du défunt Djamel Bensmail et pris son téléphone portable ont été interrogés, outre tout individu qui était présent sur la scène du crime (place Abane Ramdane à Larbaâ Nath Irathen), s'était introduit ou encore approché du véhicule de police durant le meurtre et le lynchage de la victime.

Pour rappel, le tribunal criminel de première instance de Dar El-Beïda avait condamné, le 24 novembre 2022, 94 accusés pour meurtre et lynchage du cadavre du jeune Djamel Bensmail.

Le tribunal avait condamné 49 accusés à la peine capitale, 28 accusés à des peines allant de deux (02) à dix (10) ans de prison ferme, et avait acquitté 17 autres.

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