Sénégal: Kanel - Un officiel liste les « conséquences néfastes » de la rareté du poisson

Diella, (Kanel) — - Le préfet du département de Kanel (Matam, nord), Cheikh Ahmadou Ndoye, a déploré, lundi, les « conséquences néfastes » de la rareté des produits halieutiques dans le département de Kanel, évoquant l'insécurité alimentaire et les conflits entre communautés riveraines de pêcheurs.

»Il y a des conséquences néfastes liées à la raréfaction des poissons. Entre autres, on peut citer l'insécurité alimentaire. Car, pour consommer du poisson dans le Dandé Mayo, nous sommes obligés d'attendre le poisson venant de Saint-Louis ou des régions côtières », a dit l'autorité administrative.

M. Ndoye présidait la cérémonie de lancement du Projet de repeuplement du fleuve tenue à Diella, un village de pêcheurs situé dans le Dandé Mayo sud, à l'initiative du Programme d'urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA), en présence de son Coordinateur national, Moussa Sow et de Baba Maal, l'ambassadeur du projet.

Il a également cité d'autres conséquences, notamment les conflits entre des communautés riveraines de pêcheurs, soutenant que « l'émigration clandestine fait aussi partie des conséquences de la rareté du poisson ».

»Les pêcheurs ne pouvant plus subvenir à leurs besoins sont tentés par l'émigration clandestine en essayant de rallier l'Europe », a expliqué Cheikh Ahmadou Ndoye.

L'autorité administrative a fait savoir que le projet sera d'une importance capitale, puisqu'il y a un potentiel dans le département en matière d'aquaculture, avec un réseau hydrographique dense et permanent.

Ces aspects constituent, selon lui, un atout très important que les acteurs pourront saisir.

Il a rappelé que dans années 60, les débarquements de poisson dans l'ancien département de Matam étaient estimés à 60 000 tonnes par an, alors qu'aujourd'hui, ils ont chuté pour se stabiliser au tour de 4000 tonnes par an.

"Cette chute drastique est imputable en partie aux changements climatiques, mais à la surexploitation de ces ressources halieutiques », a laissé entendre M. Ndoye.

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