Angola: Production agricole estimée à plus de 24 millions de tonnes

Luanda — L'Angola espère, cette année, atteindre une production agricole de plus de 24 millions 793 mille 275 tonnes de produits divers (cultivés en 2022), a annoncé le Président de la République, João Lourenço.

S'exprimant sur l'état de la Nation à l'Assemblée nationale, le Chef de l'État angolais a dit que les données provisoires sur la production agricole pour 2023 présentent des indicateurs positifs, avec une croissance attendue en termes de volumes mondiaux dans tous les secteurs de cultures, dépassant la croissance de 2022, qui s'était établie à 5,7%, par rapport à 2021.

Il a souligné que les résultats agricoles sont dus à l'agriculture familiale, ayant loué et reconnu l'engagement de tous les hommes, femmes et jeunes, car ils contribuent à consolider l'espoir d'atteindre l'objectif de sécurité alimentaire dans le pays.

Le Président de la République a affirmé que la campagne agricole en cours a vu, avec satisfaction, le début de la production de blé par environ trois mille 320 familles, ainsi que l'implication des entrepreneurs de différentes provinces.

Bien que modeste, a-t-il poursuivi, la production attendue prouve qu'il est possible d'inverser la situation des importations de blé, en exploitant au maximum le potentiel agricole du pays.

Il a également souligné l'observation faite lors de la Foire des Municipalités et des Villes d'Angola, qui a eu lieu dans la ville de Lubango (Huila), de la croissance de la production de riz au niveau national, avec un accent sur les provinces de Malanje et Cuando Cubango, ayant encouragé d'autres hommes d'affaires nationaux et étrangers de profiter des opportunités et du potentiel du pays.

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Il a également signalé que le programme de distribution de 500 tracteurs a permis la livraison à 461 coopératives agricoles, représentant un total de 36 mille 315 membres, dont 11 mille 260 sont d'anciens militaires et 25 mille 55 membres des communautés, y compris les veuves et les orphelins des anciens militaires qui continueront à mériter une attention particulière de la part de l'État.

A cet effet, il a indiqué que, grâce au Programme d'Appui à la Production, de Diversification des Exportations et de Substitution des Importations (PRODESI), il existe, au sein du Fonds d'appui au Développement Agraire (FADA), 241 coopératives, avec un financement approuvé et 232 ayant déjà bénéficié des décaissements respectifs, ainsi que de cycles de formation intensifs pour les opérateurs et techniciens de tracteurs, ce qui a permis de former au total 472 personnes issues de 245 anciennes coopératives militaires, des 87 municipalités des 14 provinces du pays.

Comme résultat immédiat, a-t-il souligné, le nombre moyen de superficies cultivées a augmenté, passant de 20 à 59 hectares par coopérative, grâce à l'utilisation de tracteurs, à une plus grande diversification des cultures résultant de l'adhésion aux écoles de terrain et aux fonds communautaires, ainsi qu'à la promotion de l'agriculture familiale, avec un accompagnement des petits agriculteurs dans la préparation de leurs terres.

Production de café

A cette occasion, le Président de la République a reconnu que la relance de la production de café commence déjà à porter ses fruits, avec un volume de production atteignant cinq mille tonne

Actuellement, a-t-il souligné, environ quatre millions 700 mille plants sont en cours de production dans diverses provinces du pays, ce qui permettra la plantation de deux mille 350 hectares.

Toujours dans ce segment, João Lourenço a rappelé que le projet d'amélioration de la performance et de la croissance de la chaîne de valeur du café « MUCAFÉ » sera mis en oeuvre, avec le financement de l'Agence française de développement, pour augmenter le volume de production, améliorer la productivité, la qualité et la faisabilité de l'articulation des producteurs et de la promotion des exportations.

our João Lourenço, il est nécessaire d'augmenter la production nationale et de réduire la dépendance externe à l'égard des produits ayant le potentiel et la capacité de produire localement, dans le but de satisfaire les besoins internes et d'augmenter le volume et la diversité des produits à exporter.

Pour y parvenir, dit-il, il faut un secteur des entreprises de plus en plus fort, capable de comprendre son rôle dans la société et capable de coopérer avec l'État pour qu'il y ait une économie solide et durable.

En ce qui concerne l'État, il a indiqué que parmi les priorités figurent l'amélioration continue de l'environnement des affaires et la création de stimulants qui dynamisent l'économie.

À cet égard, il a souligné que, pour la campagne agricole qui commence ce mois-ci, une ligne de crédit a été mise à disposition, pour la première fois, aux producteurs commerciaux nationaux privés, établissant un système de garantie pour l'achat d'un large éventail de produits du champs de grande consommation produite dans le pays.

Il a ajouté que le Fonds de garantie du crédit, le Fonds de capital-risque, le Fonds de soutien au développement agricole et la Banque de développement de l'Angola elle-même ont été renforcés pour continuer à soutenir la production nationale, notamment dans le cadre du Planagrão, du Planapescas et du Planapecuária.

Mais, a-t-il poursuivi, la meilleure incitation à la production implique, en premier lieu, la consommation de ce qui est produit dans le pays, c'est pourquoi le gouvernement travaille à rendre obligatoire l'intégration des biens et équipements produits en Angola dans les contrats d'investissement ou d'acquisition de biens par des entités publiques, chaque fois que ces biens sont disponibles.

« Le chemin vers la transformation de notre économie est long, mais il est tracé avec la vision, la conviction et le dévouement de toutes les filles et fils de notre pays. Promouvoir la sécurité alimentaire est un objectif à notre portée, si nous prenons conscience que nous devons travailler davantage, produire davantage, car le regret seul ne nous apporte pas du pain à la table», a-t-il prévenu.

Elevage

Dans le domaine de l'élevage, le président João Lourenço a déclaré que de janvier à juin de cette année, 103 mille 721 tonnes de viande ont été produites, atteignant une augmentation absolue de 1 mille 75 tonnes par rapport à la même période de l'année dernière.

D'autre part, a-t-il ajouté, on espère réduire la dépendance à l'égard de l'importation de vaccins pour animaux, avec la construction du Centre de Biodiversité et de l'Usine de Vaccins pour bovins, oiseaux et chèvres dans la province de Huambo, qui devrait être achevée dans le délai prévu.

Les forêts

Dans ce domaine, le titulaire du pouvoir exécutif a souligné l'incitation continue à l'émergence de nouveaux segments de l'industrie manufacturière dans le pays.

Il a ainsi rappelé que l'Exécutif a récemment pris la mesure d'interdire l'exportation du bois non transformé.

A cet effet, l'objectif est que surgisse et se développe en Angola l'industrie de transformation du bois, afin que le pays cesse d'être un exportateur de matières premières et devienne un exportateur de produits finis, avec une valeur ajoutée qui assure l'emploi, en vue d'améliorer la protection des forêts contre l'abattage aveugle d'arbres.

Pêche

Avec un littoral de 1.650 kilomètres et un vaste potentiel de pêche continentale, le pays dispose des conditions de base pour que la pêche contribue davantage au produit intérieur brut, créant plus d'emplois, en particulier pour les jeunes, selon le président de la République, João Lourenço.

Il a indiqué que le secteur de la pêche contribue actuellement à hauteur d'environ 3,6% au PIB non pétrolier et qu'il emploie environ 80 000 personnes dans les secteurs formel et informel, dont environ 75% correspondent à la pêche artisanale.

Au cours du premier semestre de cette année, a-t-il expliqué, la pêche extractive a produit 311 mille 472 tonnes, soit une croissance d'environ 8% par rapport à la même période de l'année dernière.

Également en termes d'aquaculture, la production au premier semestre a montré une croissance significative, avec 4.123 tonnes produites, contre 1.500 tonnes au cours de la même période de l'année dernière, motivée par l'entrée d'un plus grand nombre de projets.

Il a évoqué la nécessité d'améliorer la réglementation du secteur, d'accroître la rigueur dans le respect de la loi et de réformer les services d'inspection de la pêche et de l'aquaculture pour lutter contre la pêche illégale, garantir la durabilité des ressources marines et promouvoir la sécurité alimentaire.

D'autre part, il a mentionné que la production de sel, en 2022, était de 220 mille 932 tonnes, et on estime qu'en 2023 elle atteindra plus de 248 mille tonnes.

La présentation du Message sur l'état de la Nation, conformément à la constitution, a marqué l'ouverture de la Cinquième législature de l'Assemblée nationale.

QCB/AC/SB

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