Sénégal: Vers un accord entre institutions de recherche pour la valorisation des savoirs traditionnels

Dakar — Plusieurs institutions de recherche ont décidé de signer une lettre d'entente en vue d'un accord de partenariat, avec pour ambition de mobiliser la recherche, la science et les savoirs traditionnels depuis l'Afrique.

Cet accord de partenariat sera signé entre l'Agence universitaire de la francophonie, l'Institut de recherche pour le développement, l'Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, le Réseau des académies des sciences de l'Afrique et l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Ces différentes structures comptent faire entendre, "à travers la recherche, la voix spécifique de l'Afrique et sa contribution par les savoirs traditionnels, pour relever les défis globaux en matière de santé, de changement climatique, de biodiversité, entre autres", a expliqué la Directrice régionale de l'Agence universitaire de la francophonie, Ouidad Tebbaa.

Elle prenait part à l'auditorium Khaly Amar Fall de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar à l'ouverture des premières assises sur le thème "Savoirs, défis, recherches et développement des médecines traditionnelles aujourd'hui".

L'accord sera signé au terme de ces assises de trois jours qui visent à "susciter des recherches et des publications sur diverses thématiques afin de nourrir, de reconnaître et valoriser les savoirs traditionnels (...)", a-t-elle relevé.

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"Les plantes médicinales, les savoir-faire locaux en matière de santé de santé et de bien-être ainsi que le recours aux médecines traditionnelles, représentent déjà des secteurs économiques significatifs et constituent une ressource encore peu mobilisée dans les pays émergents", a-t-elle souligné.

Pour Ouiddad Tebbaa, la valorisation des savoirs traditionnels par des publications scientifiques et le développement d'une offre de produits et de services de soins traditionnels et alternatifs pourraient s'appuyer sur des actions publiques.

Les savoirs traditionnels font l'objet d'une offre et d'une demande sociale conséquente au Nord comme au Sud et s'intègrent dans les thématiques académiques nouvelles des sciences, a soutenu le président de l'Académie des sciences du Sénégal, Moctar Touré.

"Ce ne sera pas un colloque comme les autres parce que allons évoquer des savoirs multiséculaires dont l'enjeu est essentiel", a-t-il souligné.

Le vice-recteur, Pr Aminata Niang Diène a souligné qu'à l'UCAD, il existe plusieurs pôles de recherche sur les plantes médicinales avec des résultats probants. Toutefois, »il reste encore à relever les paris de la valorisation, de la vulgarisation et de l'intégration dans les systèmes de santé », selon elle.

Elle a souligné l'importance de relever ces défis nécessite des rencontres scientifiques et des actions déterminantes pour appuyer les politiques publiques et les institutions de recherche.

Présidées par le vice-recteur, les assises vont se poursuivre au siège de l'AUF avec des communications sur "pharmacopée traditionnelle-efficience et potentialités des plantes médicinales", "valorisation économique des plantes médicinales", "sciences humaines : dynamiques sociales et médecines traditionnelles".

Après le colloque, un ouvrage collectif compilant les différentes communications sera également publié en janvier 2024.

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