Madagascar: Élection présidentielle - La CENI réfute l'existence de bureaux de vote fictifs

Suite aux informations relayées par les reseaux sociaux sur l'existence de bureaux de vote fictifs, la CENI réagit à travers son président qui affirme que ces allégations sont infondées.

Refus catégorique.

C'est la réaction de Dama Andrianarisedo, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à propos des rumeurs qui circulent sur l'existence de bureaux de vote fictifs.

« Il n'est pas possible que de telles choses existent et ceux qui ont colporté ces rumeurs n'ont pas dit la vérité et ont peut-être même fait de la désinformation », s'est-il exclamé hier dans les locaux de la CENI à Alarobia, lors d'une conférence de presse.

Le président de la CENI se dit étonné des allégations sur l'existence de bureaux de vote fictifs. Pour justifier sa réponse, Dama Andrianarisedo soutient que la liste des électeurs inscrits dans un bureau de vote provient au début des fiches individuelles de recensement que les électeurs eux-mêmes ont remplies et suivies par les agents de la CENI au niveau des fokontany et district.

Il est donc impossible selon lui qu'il existe un bureau de vote fictif puisque chaque électeur est déjà inscrit dans un bureau de vote précis.

Un revirement de situation s'est produit à Alarobia hier.

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Si les Sud- coréens étaient attendus pour l'officialisation de leur contribution au basket fund, la donne a changé, avec l'absence de représentant coréen à la CENI.

À la place, Dama Andrianarisedo a dû improviser et a donné une conférence de presse puisque les journalistes sont venus en nombre.

Preuves

La contribution de la Corée du Sud a déjà été utilisée par la CENI.

Un montant qui s'élève à plus d'une centaine de milliers de dollars, qui ont été utilisés pour acheter des consommables informatiques par l'organe de préparation des élections.

Depuis quelques jours, quelques médias de l'opposition ne cessent d'expliquer l'existence de bureaux de vote fictifs et c'est précisément le problème du collectif des candidats pour contester l'indépendance de la CENI et de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC).

Il y a de cela quelques mois, les partis de l'opposition ont aussi déjà stipulé l'existence de fokontany fictifs d' un nombre de 6000.

Mais la CENI a aussitôt démenti l'information en disant qu'il n'y a pas de fokontany fictif mais seulement ceux qui n'ont pas pu encore être recensés dans la liste des fokontany à temps.

L'opinion est partagée sur la situation, il y a ceux qui pensent que les partis de l'opposition ont tort à propos de leur méfiance vis-à-vis de la CENI et d'autres déclarent que ces allégations sont effectivement avérées et que la prochaine présidentielle ne sera pas crédible sans une restructuration de la commission électorale.

Il est nécessaire que la CENI avance plus de preuves pour clarifier la situation et éviter des problèmes envers les candidats.

Quelques membres de la société civile suggèrent que des responsables de la Ceni descendent sur terrain pour voir l'existence ou pas de bureaux de vote et fokontany fictifs.

Force est de constater que jusqu'à présent, seule la parole du président de la CENI compte contre les allégations de certaines personnes sur les bureaux de vote fictifs et cela ne fait qu'augmenter la défiance de certains vis-à-vis de l'organe de préparation des élections.

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