Ile Maurice: Le directeur d'une école pré-primaire condamné à verser des dommages

Rs 7,5 millions. C'est le montant des dommages qu'aura à verser Kullasnath Heeroo, directeur d'une école pré-primaire, à une victime d'agression sexuelle, à sa mère et à son père. La victime avait réclamé Rs 50 millions à son bourreau alors que sa mère et son père avaient demandé Rs 10 millions chacun. La juge Karuna Devi Gunesh-Balaghee a, dans un jugement rendu récemment, condamné le directeur de cette maternelle à verser des dommages de Rs 6 millions à la victime, de Rs 1 million à sa mère et de Rs 500 000 au père de l'enfant.

La victime est née à Maurice mais vit actuellement à Montréal, au Canada. Au moment des faits, les plaignants et le défendeur habitaient la même région. Kullasnath Heeroo et la mère de la petite étaient des amis. La victime a fréquenté l'école pré-primaire du défendeur jusqu'à 1999, année où elle a intégré une école primaire. Sa petite soeur était toujours élève dans la maternelle.

En novembre 2007, Kullasnath Heeroo a invité la mère et le père de la victime chez lui. Au cours de la conversation, il a demandé au couple de permettre à leur fille de venir passer ses journées de vacances gratuitement au sein de son établissement pré-primaire. Le couple a accepté la proposition car leur petite fille se retrouvait seule à la maison pendant les vacances scolaires du primaire. Les parents ont pensé que ce serait une occasion pour l'enfant de passer du temps avec sa petite soeur.

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Dans le sous-sol

Or, au cours de ses vacances dans cette école, la fillette a été violée à deux reprises par le directeur. À une autre occasion, il a récidivé et a violé la fillette dans sa maison située sur les hautes Plaines- Wilhems.

Les faits se sont déroulés ainsi : Kullasnath Heeroo possédait une voiture et avait l'habitude d'aller déposer des enfants chez eux à la sortie des classes. En novembre 2007, il a invité la fillette de neuf ans à l'accompagner pour aller déposer les enfants chez eux. Sur le chemin du retour, il a emprunté une petite ruelle rocailleuse, a stoppé la voiture et a ordonné, sur un ton autoritaire à l'enfant, d'enlever sa blouse et de se déshabiller. Il lui a ensuite fait des attouchements sur tout le corps. Il a été interrompu par un appel de sa femme l'informant qu'il devait assister à une réunion avec quelques parents d'élèves. Il a demandé à la fillette de se rhabiller et il l'a menacée en lui disant «si to rakont sa dimounn, to pou gete ki mo fer twa avek to ti ser.»

Deux jours plus tard, il a ordonné à la fillette de l'accompagner dans le sous-sol du bâtiment abritant l'école pré-primaire et là, il l'a violée. Il l'a agressée sexuellement une deuxième fois dans une chambre à l'étage de sa maison à Curepipe. La dernière fois qu'elle a été victime d'agression sexuelle c'était dans sa propre maison à Curepipe alors que ses parents n'y étaient pas. La gamine n'a rien dit à ses parents à l'époque.

C'est vers mars-avril 2015, quand la famille a quitté Maurice pour aller vivre au Canada, qu'elle leur a tout avoué. Elle a téléphoné à sa mère qui était au travail et lui a raconté sa mésaventure au téléphone. Et la maman a alors informé le papa.

Quand elle a donné sa déposition, la victime a dit qu'elle est traumatisée depuis l'âge de neuf ans.

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