Burkina Faso: Secteur de la publicité - Des acteurs se concertent pour assainir le milieu

19 Octobre 2023

Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a initié un cadre de concertation entre son département, le Conseil supérieur de la communication et les publicitaires le jeudi 19 octobre 2023 à Ouagadougou.

Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, à travers la Direction générale de la Communication et des Médias a organisé le jeudi 19 octobre 2023, un cadre de concertation des acteurs et professionnels de la publicité pour pallier ces insuffisances constatées. Selon le chargé de mission du ministère en charge de la Communication, représentant le secrétaire général, Boukary Nitiéma, le secteur de la publicité au Burkina Faso est un secteur stratégique qui offre de meilleures perspectives pour l'essor de l'économie, gage d'un développement harmonieux. Et sa libéralisation a eu pour conséquence, la création de plusieurs agences. « La loi 080 portant règlementation de l'activité publicitaire, adoptée en 2015 vise à créer un environnement juridique plus organisé et favorable à l'exercice de la profession de publicitaire », a-t-il expliqué.

Cependant, a poursuivi M Nitiema, ce secteur est aujourd'hui en profonde mutation, avec l'avènement des technologies de la communication, l'évolution socio-économique et des habitudes des consommateurs, et se caractérise toujours par son inorganisation et l'amateurisme dont font montre bon nombre d'acteurs qui, dans l'exercice du métier de publicitaire, foulent au pied les règles élémentaires de bonnes pratiques. Cette anarchie dans le domaine de la publicité a-t-il soutenu contribue à accroitre la concurrence déloyale et à plomber les activités des professionnels. C'est pourquoi cette rencontre a été initiée pour permettre aux différents acteurs de la publicité et des médias de mieux connaître et s'approprier les textes relatifs à la publicité au Burkina Faso. Aussi a-t-il souligné, cet atelier de concertation offre l'occasion de rassembler les acteurs du secteur de la publicité, de médias ou de créatifs, afin de discuter des défis auxquels le secteur est confronté. « Nous devons travailler ensemble pour promouvoir des normes d'éthiques élevées dans notre domaine, pour encourager l'innovation et faire en sorte que la publicité soit un des instruments au service du bien-être de nos populations et de la prospérité de notre économie », a précisé le chargé de mission. Pour lui, cette rencontre a pour objectif d'assainir et de mieux structurer le secteur de la publicité qui stimule l'innovation, protège les consommateurs et renforce le professionnalisme. « Cet atelier de concertation débouchera sur des recommandations concrètes et des actions tangibles que nous pourrons mettre en oeuvre pour renforcer le domaine de la publicité et contribuer ainsi au développement de notre pays », a notifié Boukary Nitiéma.

%

Cet atelier a été l'opportunité de présenter le document de travail sur la publicité. Le directeur des évènementiel et de la publicité, Adama Savadogo, a fait savoir que dans ce document, le comité de travail a fait l'état des lieux de l'application des textes régissant le secteur de la publicité au Burkina Faso, les difficultés qui minent ce secteurs ont été abordés et des recommandations ont été proposés. « Ces recommandations seront approfondies aujourd'hui afin que nous puissions avoir un document définitif qui va nous permettre d'assainir le secteur de la publicité », a-t-il indiqué. Comme recommandation, le directeur de la publicité a fait savoir que le comité a proposé la mise en place d'un conseil supérieur de la publicité.

Quant au président des publicitaires associés de l'Association professionnelle des entreprises de communication au Burkina-Faso, Salif Sanfo, il dit apprécié cette démarche du Ministère qui a entendu le cri de coeur de leur structure. « Notre secteur génère beaucoup de devises, mais malheureusement, c'est une économie souterraine. Car le secteur est envahi par des entreprises fantômes », a-t-il expliqué. Il a également déclaré que le taux de mortalité des entreprises de communication est élevé parce que d'autres entreprises illégales profitent de la manne financière. Et il est donc important de travailler à arrêter ces pratiques illégales.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.