Congo-Brazzaville: Droits de l'homme - Maick Lukadi salue la promulgation de la loi protégeant les activistes

Le défenseur des droits humains, Maick Lukadi, pense que les prescrits de cette loi seront respectés en vue de permettre un travail dans la quiétude pour l'intérêt de toute la nation.

Le président de l'ONG de défense des droits de l'homme Assistance aux personnes vulnérables et enfants du Congo (Apvec-ONGDH), Maick Lukadi, comme à l'accoutumée, vient de lancer un message de paix à la population congolaise, en particulier, et au monde entier en général. C'était à l'occasion d'un point de presse ténu en début de week-end à Kinshasa, en association avec d'autres activistes des droits de l'homme, en marge de la journée internationale de la paix, célébrée 21 septembre 2023. " A quelques mois des élections présidentielle et législatives prévues pour décembre 2023, il n'y a qu'un seul message à adresser aux peuples congolais: Cultivons la paix, rien que la paix, avant, pendant et après les élections générales de décembre 2023", a insisté le président de l'Apvec-ONGDH.

Maick Lukadi a, par ailleurs, épinglé quelques points saillants qui, selon lui, ne cadrent pas avec le respect des droits de l'homme dans le pays. Il a notamment cité l'événement malheureux de Goma en date du 30 août 2023. Il s'agit, selon Maick Lukadi, des manifestations contre la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), conduites par des fidèles d'une secte dénommée "La foi naturelle authentique messianique vers les nations", qui ont occasionné des pertes en vies humaines et des blessés de deux côtés.

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"Plus jamais de tels événements malheureux dans notre pays et je condamne fermement avec la dernière énergie, les actes de répression et de brutalité qui constituent des violations des droits de l'homme contre les manifestants", a-t-il fait savoir. Le président de l'Apvec-ONGDH a, par contre, félicité la justice militaire, qui a mis toutes les batteries en marche et avec célérité, pour que ce procès aboutisse. Il s'est également réjoui que les responsabilités soient établies sur les différentes violations des droits de l'homme constatées et que la rigueur de la loi soit imposée à tous les incriminés. " Ce que nous demandons à notre police, c'est d'être professionnelle sur le terrain. Et j'invite l'Etat congolais à veiller et à assurer la promotion et la protection des droits de l'homme à chaque instant", a-t-il insisté.

Dans sa déclaration, le président Maick Lukadi a aussi insisté sur le fait que, bien que les manifestations pacifiques soient garanties par la Constitution du pays, ces dernières sont, cependant, obligées de respecter les dispositions liées à l'ordre public, qui seront arrêtées par l'autorité et les organisateurs de ladite manifestation. Les tracasseries et les arrestations continuent. Le président de l'Apvec-ONGDH à également saisi cette opportunité pour dénoncer les tracasseries, les arrestations et les enlèvements dont sont victimes les membres de son organisation, depuis le régime Kabila jusqu'à maintenant. Certains, a-t-il fait savoir, ont été contraints à la clandestinité pour se soustraire des griffes de leurs bourreaux. Parmi ces activistes inquiétés il y a, selon Maick Lukadi, Disashi Numbi Crystal, Gombo Gombo Chadrack, Lumbu Mavungu Bebby, Matondo Tusamba Ebinette, Botumbe Mola Princia, Kasonga Bukasa Irène et Kankolongo Malaba Nathan.

Dans la conclusion de cette activité, le président Maick Lukadi a salué le vote, par les deux chambres du Parlement congolais et la publication, par le chef de l'Etat, de la loi protégeant les défenseurs des droits de l'homme. En notant que ce travail n'a pas de couleur car les défenseurs des droits de l'homme servent la nation et tout le monde, sans distinction de sexe, de religion, de race, de nationalité ni de couleur politique, Maick Lukadi pense que cette loi inscrit désormais dans l'arsenal juridique congolais sera respectée en vue de permettre aux activistes des droits de l'homme de faire leur travail en toute quiétude, dans l'intérêt de toute la nation.. "Cette loi est une avancée considérable par rapport à notre travail. Ce qui reste à faire, c'est de tenir au respect des ces dispositions légales pour le bien de tous", a-t-il souligné.

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