Maroc: El Maleh, plus actuel que jamais !

L'écriture chez l'écrivain marocain Edmond Amran El Maleh est le fruit du corps sensible.

Il y a toujours un feu insufflant les mots. Au sujet de l'écriture, un sujet qui lui tient à coeur, il affirme justement ceci : «Il y a toujours l'étincelle qui déclenche l'écriture ».

Donc, pour ne pas négliger l'essentiel de l'oeuvre d'El Maleh, il est impératif de le lire sans négliger le poids de l'émotion.

Chez cet écrivain, singulier à bien des égards, le mot est poignant dans la mesure où il ne peut avoir sa place dans l'univers de l'écriture que lorsqu'il pèse lourd, de tous les côtés.

Mieux encore, détrompons-nous ! El Maleh n'est pas dans le sentimentalisme en vogue, mais il est dans l'émotion au sens positif du terme, ou, pour éviter toute confusion, il est dans le sensible, car tout est affaire de sens chez lui. L'écrivain qu'il est incarne exactement ce que Nietzsche aurait dit de l'écriture, qu'elle serait physique.

Il est somme toute logique qu'El Maleh écrit en artiste. L'art est profondément lié à l'écriture.

C'est pourquoi dans ses écrits, il est question d'art avant tout. Il écrit dans un autre livre à cet effet : « Je me demande si je n'ai pas l'oeil de peintre ».

Ainsi donc, l'émotion en question est à entendre au sens où un artiste en aurait parlé. Elle n'est pas le fruit du ressenti, cela est le propre du réactionnaire ! Chez El Maleh, au contraire, l'émotion est forcément sublime car elle est esthétique ; elle est la spécificité d'un maître, entendons par ce dernier celui qui a un savoir-faire dont il maîtrise les normes. Les conventions de l'écriture ne s'enseignent pas, tant s'en faut, elles se révèlent aux plus sensibles !

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Bouillon de culture

Danse

L'Institut français de Fès, en partenariat avec le Centre Les Étoiles de la Médina et le Centre Kan Ya Makan, organise, jusqu'au 05 novembre, une résidence d'artistes de danse participative.

Les chorégraphes de la Compagnie Man Drake, Toméo Vergés et Alvaro Morell, effectueront des repérages et animeront des ateliers au profit des jeunes du Centre Les Étoiles de la Médina et du Centre Kan Ya Makan.

L'objectif de cette résidence artistique est de réaliser, à partir d'un solo de la Compagnie Man Drake, une forme de danse participative avec un groupe de jeunes choisis à l'issue des ateliers.

L'Institut Cervantes de Fès organise, le 9 novembre prochain au théâtre El Fakih Mohammed El Manouni à Meknès, un spectacle de danse flamenco "Je danse, Maria Moreno".

Le spectacle "Yo bailo" met en vedette María Moreno (danse), Miguel Lavi en tant que chanteur, avec Óscar Lago à la guitare. Il s'agit d'un spectacle accompagné d'un récital, adapté aux contextes dans lesquels il est joué.

"La danse de María Moreno (Cádiz, 1986) est le résultat d'une pure évolution. Son mouvement corporel est le reflet de sa liberté, marqué par la valeur qu'il consacre à la tradition flamenco à partir de codes actualisés et contemporains. Il place sa technique avancée dans une position équilibrée, basant son message sur l'ampleur des ressources que son univers créatif lui permet de montrer", peut-on lire sur le site de l'Institut Cervantes de Fès.

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